Ce projet, s’il est mené à terme, aidera à couvrir les besoins en sucre du pays et même à en exporter
Les députés ont travaillé jusque tard jeudi pour examiner les textes inscrits à l’ordre du jour de la plénière.
À l’unanimité des 109 votants, ils ont ainsi approuvé un projet de loi portant ratification d’une ordonnance de février dernier autorisant la ratification de l’accord de prêt signé le 30 juin 2011 à Djeddah entre notre pays et le Fonds saoudien de développement pour le financement partiel du projet de construction du seuil de Djenné dans le cadre du programme de développement de l’irrigation dans le bassin du moyen Bani et à Sélingué (Phase I).
C’est un accord par lequel le Fonds saoudien de développement accorde un prêt de 7,104 milliards de Fcfa pour le financement partiel du seuil de Djenné. Ce projet constitue la première phase d’un programme global visant l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté des habitants des trois zones que sont le Moyen Bani, Maninkoura et Djenné grâce à l’augmentation de la production agro-sylvo-pastorale et piscicole des zones concernées. Le projet prévoit des travaux de construction et de génie civil, l’installation d’équipements électromécaniques et de services de consultation.
Le rapport de la commission développement rural et environnement du parlement, saisie au fond indique que les ressources du prêt serviront au financement partiel de la composante « A » (construction du seuil de Djenné).
L’adoption de ce texte par l’Assemblée nationale permet de boucler le processus des conditionnalités à satisfaire pour le décaissement des ressources allouées par le Fonds saoudien pour le développement (FSD). Le ministre Yaranga Coulibaly occupait le banc du gouvernement.
C’est par un vote groupé que les députés ont examiné trois projets de loi de ratification d’ordonnance défendus, cette fois, par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté.
Le premier texte porte ratification d’une ordonnance de janvier autorisant la ratification de l’accord de prêt signé à Bamako entre notre pays et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour le financement partiel du projet sucrier de Markala. Le deuxième texte porte ratification d’une ordonnance de février autorisant la ratification de l’accord de prêt signé à Djeddah (Arabie Saoudite) le 30 juin 2011 entre le Mali et la Banque islamique de développement pour le financement du projet sucrier de Markala (volet agricole). Enfin avec le troisième texte est un projet de loi portant ratification d’une autre ordonnance de février dernier portant ratification de l’accord de prêt signé à Bamako le 2 juin 2011 entre notre pays et le Fonds africain de développement (FAD) pour le financement du projet sucrier de Markala (volet agricole). Par ces accords, ce sont 10 milliards, 7,630 milliards et 21,608 milliards qui sont mis à la disposition de notre pays.
Le projet, s’il est mené à terme, aidera à couvrir les besoins en sucre du pays et même à en exporter. Il permettra d’accroître les revenus des acteurs de la filière sucrière sur une base durable et de contribuer à la croissance économique du pays. Il est attendu un accroissement du revenu des exploitants à la fin du projet pour un surplus de 190 000 tonnes de sucre par an. Il est également prévu une diversification des cultures dans la zone Office du Niger à travers la production de la canne à sucre, du riz et de maraîchage. Les élus ont approuvé ces trois textes à l’unanimité des 111 votants.
C’est aussi par un vote groupé que la représentation nationale a examiné et approuvé trois projets de loi de création des grandes écoles : l’Ecole normale supérieure (ENSUP), l’Ecole nationale des ingénieurs Abdramane Baba Touré (ENI-ABT) et l’Institut polytechnique rural/Institut de formation et de recherche appliquée (IPR-IFRA). Ces textes ont été approuvé à l’unanimité des 92 députés votants.
Quant au projet de loi portant ratification d’une ordonnance de février autorisant l’accord de prêt signé à Bamako le 23 janvier dernier entre le Mali et la Banque ouest africain de développement relatif au financement complémentaire du projet d’aménagement et de bitumage de la route Bandiagara-Wo-Bankass-Koro-Frontière Burkina Faso, il a été approuvé à l’unanimité des 104 présents.
Le dernier texte approuvé est le projet de loi portant ratification d’une ordonnance de septembre autorisant l’approbation de la quatorzième révision générale des quotes-parts des Etats membres du Fonds monétaire international (FMI) et des amendements aux statuts du FMI sur la réforme du Conseil d’administration, tels que prévus par la résolution n° 66-2 du Conseil des gouverneurs du FMI du 15 décembre 2010. Les 107 députés présents ont dit oui au texte.