Les examens de la session spéciale d’octobre 2012 à l’intention des candidats des régions de Gao, Tombouctou et Kidal, pour le Diplôme d’études fondamentales (Def), le Baccalauréat (Bac), le Certificat d’aptitude professionnel (Cap), le Brevet de technicien (BT 1 et 2), se sont déroulés du 8 au 13 octobre 2012, dans les centres de Mopti, Ségou, et Bamako (Rives gauche et Droite).
Les résultats ont été proclamés en fin de semaine dernière. Le moins que l’on puisse dire, ils ont été très catastrophiques. D’où la tenue le 2 novembre dernier d’une conférence de presse relative à la proclamation desdits résultats par le Ministre de l’éducation, de l’alphabétisation, des langues nationales et l’instruction civique, le Professeur Adama Ouane. Dans son exposé liminaire, il ressort que le DEF classique a enregistré 110 admis sur 3.284 candidats, soit un taux de réussite de 3,35%. Pour le DEF Arabe, 47 candidats ont réussi avec succès, sur 287 postulants, soit un taux de 16,38%.
712 candidats s’étaient présentés au niveau du Bac général, et seulement 66 candidats ont été déclarés admis, soit 9,27%. Sur les 2 candidats du Bac technique, il y a eu 0 admis, soit 0, 0%. Un niveau du CAP, 6 élèves ont été déclarés admis sur les 54 prétendants, soit 11,11%. Le BT1 a vu 4 candidats admis sur les 157 ayant composé, soit un taux de réussite de 2,55%. Le BT2 a fait un taux de réussite de 22%. Onze personnes ont été déclarées admises sur les 50 aspirants.
Au regard de ce qui précède, a dit le ministre, les résultats ne sont pas satisfaisants. Ce qu’il faut retenir, a indiqué Adama Ouane, c’est la particularité de l’année scolaire qui a été caractérisée dans les régions du Nord du Mali, par le choc psychologique subi par les populations en général et notamment par les enfants. « Cet état de fait ne peut avoir qu’un impact négatif sur les résultats scolaires quelques soient l’engagement et la volonté des uns et des autres. Surtout que la session spéciale s’est aussi déroulée dans les mêmes conditions de vigilance et de rigueur que ceux de la session ordinaire de juillet, car aucune faveur particulière n’a été accordée aux candidats à la session spéciale », a expliqué le premier responsable de l’éducation. La seule faveur accordée est que l’année est décrétée blanche pour ceux qui ont échoué aux examens et ceux qui n’ont pas pu faire les examens.
Selon lui, ces résultats nous invitent à redoubler d’effort pour assoir durablement la qualité des apprentissages scolaires. Les constats, a-t-il souligné, pour la session ordinaire et spéciale sont les mêmes : notre école a besoin de cultiver la qualité pour être compétitive. « Nous nous efforcerons d’aller dans ce sens », a martelé le ministre.
Par ailleurs, a-t-il dit, ces résultats mitigés aux différentes examens ne doivent pas masquer les efforts énormes déployés par les différents partenaires dans un contexte difficile.