Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Affaire Babani Sissoko contre Boubacar Djigué : Le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile interpellé
Publié le mardi 6 novembre 2012  |  le Potentiel




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Dans notre dernière parution, nous vous parlions de cette affaire de maison qui oppose l’ancien richissime Babani Sissoko, aujourd’hui député au perchoir, à Boubacar Djigué dit Bouga, opérateur économique de son état. Ce feuilleton est sans doute l’escroquerie la plus rocambolesque dans le domaine foncier de l’histoire du Mali. Malgré une décision judiciaire qui ordonne l’expulsion de Babani depuis 2005, la force publique (GMS et commissariat du 3ème A) refuse inexplicablement l’exécution de cette décision. Pourquoi ? Cette situation inédite qui discrédite les autorités maliennes interpelle le Ministre de la sécurité.


L’histoire tourne autour de la maison de Babani Sissoko, sis à l’hippodrome, qu’il a vendue à M. Djigué il y a bientôt huit ans. Depuis, le nouvel acquéreur n’arrive pas à rentrer en possession de sa maison en dépit d’une décision judiciaire qui lui est favorable. Et pour cause, il a devant lui les plus grands escrocs du Mali, qui sont très puissants et même plus puissants que les forces de sécurité de notre pays.

Compte tenu de certains facteurs qui continuent de gripper l’appareil judiciaire au Mali, les décisions de justice sont pour la plupart sciemment inexécutées, raison pour laquelle la justice malienne va de mal en pis. Malheureusement pour notre pays, Maitre Mountaga Tall et sa bande font partie des hommes qui ont contribué à la dégradation, et à la décrédibilisation de notre appareil judiciaire. L’affaire Babani contre Djigue en est une parfaite illustration.

Rien que pour de l’argent, ils se sont ridiculisés a jamais aux yeux du peuple malien. Par la suite, ils ont fini par montrer leurs vraies faces d’escroc. La question que l’on se pose est de savoir pourquoi les décisions de justice ne sont pas respectées au Mali ? Mountaga Tall et sa bande sont-ils au-dessus de la loi ? qu’a-t-il fait de l’argent qui lui a été remis par Babani Sissoko pour payer la dette de M. Boubacar Djigué ? Toujours est-il que pour se couvrir, Me Tall aurait bloqué l’exécution de la décision d’expulsion de l’enfant de Dabia de sa maison qu’il a cédée à M. Djigué.

Depuis le 08 mai 2006 une grosse du tribunal de première instance de la commune II du district de Bamako a été délivrée au sieur Boubacar Djigué. Dans cette grosse il est clairement dis : « attendu qu’au soutien de son action, le demandeur concluant par son conseil, explique que par jugement n°378 du 12 octobre 2005, ce tribunal l’a déclaré adjudicateur de l’immeuble objet de titre foncier n° 2896du livret foncier de Bamako sis à l’hippodrome saisi sur Babani Sissoko dit Foutanga ; que ledit jugement a été rendu en dernier ressort ; que la mutation du titre a été faite en son nom depuis le 12 décembre 2005 par le conservateur de la propriété foncière ; que malgré le commandement d’avoir à quitter les lieux qui lui a été signifié le 02 janvier 2006, Babani dit Foutanga Sissoko continue d’occuper les lieux sans droit, ni titre et refuse de les vider ; que cette occupation l’empêche de jouir de son droit de propriété ; qu’il conclut à expulsion du défendeur tant de sa personne, de ses biens que de tous autres occupants de son chef ».

Sans pour autant contester le bien fondé du droit du demandeur, Maitre Mamadou Gakou avocat de Babani sollicite l’obtention d’un délai de grâce de quatre mois lui permettant de chercher un local. Un délai qui va lui être accordé dans une autre ordonnance des référés n° 64 du 02 02 2011. Les avocats de M. Sissoko ont fait savoir une fois de plus que leur client ne refuse pas de sortir loin s’en faut. Que seulement habitant dans cette concession avec sa famille essentiellement composée de scolaires dont les écoles ont été choisies en fonction de la situation de celle-ci, il n’est pas à même de trouver, dans le délai a lui imparti, un point de chute pouvant recevoir tout son monde. Qu’il risque de se trouver dans la rue avec les siens si la décision était mise à exécution.

Que dans telle condition l’expulsion aura pour lui et les siens des conséquences d’une extrême dureté en raison d’une part de la période de l’année (le froid) et d’autre part du calendrier scolaire (pleine année scolaire). Le plus agaçant dans cette histoire c’est que Babani Sissoko et son Groupe d’avocats ont profité du système pour empêcher la police d’assurer la sécurité de l’huissier pour faire son travail. Le 24 octobre 2006 une réquisition a été envoyée au commissaire du 3e arrondissement par maitre Diawoye Kanté pour mettre 40 agents à sa disposition pour expulser manu militaire Foutanga dit Babani Sissoko de l’immeuble concerné. Cette réquisition n’a pas eu de suite. L’huissier revient en charge.

Cette fois ci la réquisition a été adressée au commandant du groupement mobile de sécurité le 1er avril 2008, même scénario. C’est dans cette situation que M. Djigué prend son mal en patience. Après avoir dépensé plus de quatre cent million de francs cfa (400.000.000) en espèce, voilà que Bouga s’est enfin décidé de sortir de sa réserve. Tout ce qui l’intéresse c’est sa maison. Le hic est que Babani dit avoir donné de l’argent à Maitre Mountaga Tall après la vente de Mariétou Palace pour rembourser M. Djigué. Ce dernier n’a rien perçu de la part de Me Tall. Aux dernières nouvelles le dossier est déjà sur la table du nouveau ministre de la justice Malick Coulibaly. Les jours à venir risquent d’être très chauds pour l’enfant de Dabia.

Alfonse Maiga

 Commentaires