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Mali : La Région du Poro surveille ses arrières
Publié le lundi 16 avril 2012   |  Le Patriote




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Comment prévenir et gérer dans la région frontalière du Poro, l’impact du coup d’Etat survenu au Mali, dans la nuit du 21 au 22 mars 2012? Pour répondre à cette question, le préfet de la Région du Poro, le préfet de Korhogo, Daouda Ouattara, a pris depuis le 11 avril dernier, un arrêté régional portant création d’un comité régional de veille et de gestion de l’impact de la crise institutionnelle qui secoue le Mali sur la situation socio-économique et sécuritaire sur la région. Ce comité qui comprend l’ensemble du corps préfectoral, des élus, les chefs militaires, paramilitaires et certains directeurs régionaux de la région, a tenu le jeudi 12 avril dernier, sa première réunion. Au cours de cette réunion, le préfet a défini les objectifs du comité avant d’entendre le premier point hebdomadaire sur la situation. Selon le gouverneur Daouda Ouattara, le comité de veille a pour objectif , entre autres, de collecter et d’exploiter les informations en rapport avec le coup d’Etat militaire en vue de prendre toutes les mesures légales qui peuvent limiter son impact social, économique et sécuritaire dans la région. Il s’agit ici, de répertorier tous les sites susceptibles d’accueillir et d’héberger les d’éventuels réfugiés en provenance du Mali, d’organiser des patrouilles mixtes de police, de gendarmerie, de militaire et intensifier les contrôles d’identité aux entrées et sorties de la région ainsi que contrôler quotidiennement les structures hôtelières. Tout cela dans le but de faire appréhender et mettre à la disposition des services judiciaires toute personne sur laquelle pèsent des soupçons de tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat. Des différents échanges, il résulte que bien que la Côte d’Ivoire soit le deuxième pays qui abrite la plus forte colonie malienne après la France, il n’y a pas encore à ce jour à s’inquiéter. Même si le préfet de Police, le commissaire Gueu Flindé signale l’arrivée de quelques déplacés du côté de Tengrela et qu’on ait signalé quelques cas de menaces à l’endroit de certains Ivoiriens du fait de la position intransigeante du président Ouattara qui a exigé le retour des civils aux affaires. Même son de cloche du côté de la filière bétail où la crainte est minime. Car le Niger et le Burkina sont en mesure de palier l’absence du bétail malien. Cependant, si les sanctions contre le Mali avaient perduré, la Côte d’Ivoire aurait perdu jusqu’à 100 milliards de FCFA du fait de ses échanges avec ce pays frère. Par ailleurs, la douane, par la voix de son Directeur Régional, a déploré les décisions relatives à la fermeture des frontières qui ont été faites sans consulter la hiérarchie de la douane. Toute chose qui a créé une sorte de cacophonie autour de la gestion de la frontière. Pour le préfet, président du comité, l’optimisme dégagé par les premiers constats qui dégagent toute difficulté majeure ne peut conduire à la baisse de la garde. Car selon lui, il faut garder un œil sur les activités des leaders de la communauté Ansar Dine qui se défend de tout lien avec l’autre Ançardine qui veut instaurer la Charia au Mali. Les sujets propres à la région, tel que le mutisme du ministère des Mines face à l’exploitation artisanale et anarchique de l’or et l’exploitation abusive du bois dans la région ont été évoqués. En attendant, dans une semaine, la prochaine réunion du comité dont la durée de vie prendra fin à la fin de la crise malienne, le gouverneur a demandé aux autres membres de rester vigilants et de signaler tout fait en rapport avec cette crise.

Mack Dakota, Correspondant

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