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Mali: réunion de chefs des armées ouest-africaines sur la reconquête du Nord
Publié le mardi 6 novembre 2012  |  AFP


CEDEAO:
© aBamako.com par DR
CEDEAO: Le comité des Chefs d`Etat Major en réunion extraordinaire


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BAMAKO - Des chefs d`état-major ouest-africains étaient réunis mardi à Bamako pour étudier le plan d`opération, élaboré par des experts internationaux, de la force armée pour reconquérir le nord du Mali, occupé par des islamistes armés.

Cette réunion a lieu au moment où des négociations se tiennent à Ouagadougou et Alger avec Ansar Dine, l`un des trois groupes islamistes qui occupent le nord du Mali, pour qu`il se désolidarise des deux autres, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao).

Une source proche de la délégation d`Ansar Dine (Défenseurs de l`islam), qui se trouve à Alger, a affirmé à l`AFP que ce mouvement condamnait "le terrorisme" et était prêt à négocier "directement" pour "la paix" avec les autorités de transition à Bamako.

Les chefs d`état-major de la Communauté économique des Etats d`Afrique de
l`Ouest (Cédéao) doivent se prononcer sur le "concept stratégique" de la reconquête du nord du Mali, mis au point pendant une semaine à Bamako par des experts internationaux, africains et occidentaux.

Ce concept doit préciser la composition de la force, le niveau de participation des pays de la Cédéao qui en constitueront le noyau, le financement et les moyens militaires dont elle devrait disposer. Une fois validé par les militaires, il devra ensuite être approuvé par les dirigeants politiques africains.

Il sera alors transmis, avant le 26 novembre, au Conseil de sécurité de l`ONU qui avait voté le 12 octobre une résolution donnant à la Cédéao 45 jours pour préciser ses plans de reconquête du nord du Mali.

"Il s`agit de s`entendre sur un concept d`opération pour aider rapidement le Mali à récupérer le Nord", a déclaré à l`ouverture de la réunion le général Soumaïla Bakayoko, chef d`état-major de l`armée ivoirienne, dont le pays préside la Cédéao.

Force de 4.000 hommes

Le chef d`état-major de l`armée malienne, le colonel-major Ibrahim Dembelé, a pour sa part affirmé que "le concept stratégique soumis aujourd`hui est la fois flexible, innovant et consensuel".

Le général guinéen Sékouba Konaté, chef de la Force africaine en attente, chargé par l`Union africaine de superviser la préparation de la force de la Cédéao au Mali, assiste à la réunion.

Des troupes non africaines pourraient participer à la reconquête du Nord si les chefs d`Etat africains donnent leur accord, avaient indiqué lundi des experts à l`issue de leur réunion.

Jusqu`à présent, la France et les Etats-Unis ont toujours écarté l`idée d`envoyer des troupes, mais se sont déclarés prêts à fournir un appui logistique.

Des responsables ouest-africains espèrent une intervention de leur aviation, qui pourrait s`avérer décisive pour chasser les groupes islamistes.

Un responsable africain avait également indiqué que "le nombre de militaires" de la force de la Cédéao, "pourrait atteindre les 4.000 au lieu des 3.000 initialement prévus" et qu`ils seraient répartis "un peu partout" au Mali.

Parallèlement à la préparation de la force armée à Bamako, la médiation burkinabè poursuit à Ouagadougou ses discussions avec Ansar Dine. Une délégation du groupe islamiste doit rencontrer mardi après-midi le président Blaise Compaoré, médiateur au nom de la Cédéao.

M. Compaoré veut convaincre Ansar Dine - surtout composé de Touareg maliens comme son chef Iyad Ag Ghaly - de rompre avec ses alliés jihadistes d`Aqmi et du Mujao, et d`opérer un éventuel rapprochement avec les rebelles touareg laïcs du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA).

Le MNLA prône l`autodétermation du nord du Mali et y avait lancé l`offensive en janvier, allié avec les groupes islamistes armés, avant d`en être évincé par eux.

Les jihadistes y imposent depuis la charia (loi islamique) de manière très rigoriste (lapidations de couples non mariés, amputations de présumés voleurs) et y commettent de nombreuses exactions dont des meurtres, viols et pillages, selon de nombreux témoignages.



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