Mali: Ansar Dine n`a rien à voir avec le "terrorisme" (source islamiste) #aBamako

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Mali: Ansar Dine n`a rien à voir avec le "terrorisme" (source islamiste)

Publié le mardi 6 novembre 2012 | AFP

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Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)

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BAMAKO - L`un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, Ansar Dine (Défenseurs de l`islam), est prêt à négocier "directement" avec Bamako et n`a rien à voir avec "le terrorisme", a affirmé à l`AFP une source proche de la délégation d`Ansar Dine qui se trouve

"Nous n`avons rien à voir avec le terrorisme, nous condamnons le terrorisme, nous condamnons ceux qui enlèvent des otages", a déclaré sous couvert d`anonymat cette source qui a contacté le correspondant de l`AFP à Bamako par téléphone depuis Alger où une délégation d`Ansar Dine se trouve depuis plusieurs jours.

"Nous voulons un accord avec Bamako", a ajouté cette source, en affirmant que son mouvement est "pour la paix, même s`il faut aller à Bamako" pour la négocier avec les autorités maliennes de transition. "Nous voulons directement discuter avec nos frères de Bamako", a-t-elle dit.

Des délégations d`Ansar Dine, allié dans le nord du Mali à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et au Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao), discutent à Alger et Ouagadougou alors que se prépare une intervention armée ouest-africaine soutenue par l`ONU afin de reconquérir le nord du Mali que ces groupes occupent depuis plus de sept mois.

La délégation présente à Ouagadougou doit y rencontrer mardi après-midi le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne au nom de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).

M. Compaoré veut convaincre Ansar Dine - surtout composé de Touareg maliens comme son chef Iyad Ag Ghaly - de rompre avec ses alliés jihadistes d`Aqmi et du Mujao, et d`opérer un éventuel rapprochement avec les rebelles touareg laïcs du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA).

L`Algérie, puissance militaire régionale incontournable, privilégie également le dialogue avec certains des mouvements armés maliens, sans exclure la force contre les groupes "terroristes" et sécessionnistes.

Les groupes islamistes armés imposent dans le nord du Mali la charia (loi islamique) de manière très rigoriste (lapidations de couples non mariés, amputations de présumés voleurs) et y commettent de nombreuses exactions dont des meurtres, des viols et des pillages, selon de nombreux témoignages.

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