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Le FDR en conférence-débat à propos de l’intervention de la CEDEAO : La mise en œuvre d’un engagement librement signé et l’exigence d’une menace qui s’internationalise
Publié le lundi 14 mai 2012   |  L'Indépendant




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En conférence-débat le samedi au CICB, des responsables du Front anti-putsch comme Pr Ali Nouhoum Diallo, Me Amidou Diabaté, Iba N’Diaye, Mme Fatoumata Siré Diakité ont expliqué l’obligation pour la communauté internationale d’intervenir au Mali dans la crise que le pays traverse actuellement.

Après les mots de bienvenue du vice-président Iba N’Diaye du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), c’est Me Amidou Diabaté qui a pris la parole pour faire d’abord une brève historique de la CEDEAO.
Créée par un traité signé en 1975 et dont le fonctionnement a été mieux peaufiné par des protocoles additionnels, la CEDEAO est devenue presqu’une fédération avec des politiques communes dans plusieurs domaines. Le Mali a, faut-il le rappeler, ratifié ce traité avec le ferme engagement de » renoncer à tout ou partie de sa souveraineté en vue de construire l’unité africaine ».
Pour l’ancien ministre de la Justice, conformément à l’article 116 de la Constitution du 25 février 1992, le traité de la CEDEAO et ses protocoles additionnels, ont une valeur supérieure à la loi fondamentale et s’appliquent dans l’espace concerné. Cela fait référence à la clause dite de la supranationalité.
Par ailleurs, l’article 58 du traité indique clairement que les pays membres de l’organisation ouest-africaine s’engagent à tout mettre en œuvre pour promouvoir la paix et la stabilité dans les autres pays, y compris à travers la mise en branle d’une force en attente.
Me Amidou Diabaté a mis l’accent sur l’ECOMOG auquel a pris part activement le Mali sur plusieurs théâtres d’opérations. Le protocole additionnel de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance met en garde par rapport à la séparation des pouvoirs et proscrit formellement » tout changement anticonstitutionnel » ; » l’armée étant apolitique et devant être soumise aux autorités politiques « . Ce protocole prévoit aussi des sanctions draconiennes en cas de rupture de l’ordre constitutionnel normal par coup d’Etat ou par maintien au pouvoir de celui qui l’a perdu à l’issue des élections.
Pour Me Amidou Diabaté, le Mali a librement souscrit à ces instruments juridiques internationaux qui sont exécutoires dans notre pays.
Pour d’autres intervenants comme le ministre Soumeylou Boubèye Maïga, il faut signaler d’abord que la situation au Nord du pays constitue aujourd’hui une menace à la sécurité régionale et internationale. Ce qui oblige les pays voisins et d’autres à pouvoir intervenir directement dans les zones occupées.
Selon lui, étant livré à lui-même et en voie d’être transformé en un autre Afghanistan, le Nord-Mali suscite une compassion internationale. Et, en droit international, lorsqu’il y a un désastre humanitaire, a-t-il expliqué, la communauté internationale a le devoir d’intervenir pour protéger les populations. Bref, pour Soumeylou Boubèye Maïga, la crise du Nord-Mali s’internationalisant avec l’entrée en scène de Pakistanais et de plusieurs autres nationalités, la coopération internationale s’impose pour arrêter la propension du crime à divers autres pays proches ou lointains.
Pour Pr Ali Nouhoum Diallo, la très sympathique fierté des Maliens par rapport à leur nationalisme doit s’estomper au moment où nos militaires ont fui devant les bandits armés. La situation même de « pays en crise » dans laquelle le Mali se trouve aujourd’hui impose une solidarité internationale, notamment des voisins. Il a fait référence aux instruments juridiques internationaux qui confirment l’obligation à la CEDEAO d’intervenir sans même la demande de l’Etat malien.

Bruno DJITO SEGBEDJI

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