Le groupe islamiste Ansar-Dine a réaffirmé dans une déclaration remise au médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, sa disponibilité à s’engager dans un processus de dialogue politique avec le gouvernement de transition au Mali.
Le président Compaoré a reçu mardi dans la soirée, une délégation du groupe islamiste Ansar-Dine, venue lui remettre une déclaration, au terme des pourparlers engagés depuis samedi dernier dans la capitale burkinabè, Ouagadougou.
Les négociations, selon le porte-parole du groupe islamiste, doivent notamment aboutir à un arrêt des hostilités, au respect des droits des libertés fondamentales, au retour des personnes déplacées et réfugiées.
La médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris acte et à favorablement accueilli cette déclaration, selon le ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé.
Le médiateur de la CEDEAO, le président Compaoré, souhaite que le gouvernement malien de transition puisse composer « une délégation qui pourra entrer en contact direct avec les mouvements armées maliens dans le but de pouvoir normaliser la situation au Nord du Mali », a indiqué Djibrill Bassolé.
« Nous souhaitons qu’au delà de la déclaration d’intention, de manière effective, de par les actes et les comportements de tous les jours, le groupe Ansar-Dine mette en œuvre les déclarations qui ont été ainsi livrées à la connaissance de l’opinion », a dit le représentant du médiateur.
Djibrill Bassolé veut aussi que l’appel que le groupe rebelle a lancé aux autres mouvements soit entendu et que « dans toutes les régions du nord Mali que tous les groupes observent effectivement un arrêt complet des hostilités et que ces groupes s’abstiennent de commettre des actes d’exactions qui prennent l’allure de provocation inutile ».
Il a, en outre, remercié l’Algérie « qui a encouragé les pouvoirs armées à aller dans la voie du dialogue et avec lesquelles nous avons eu une concertation dans le sens de mieux conduire ce processus de paix et de dialogue ».
