Après avoir été fortement secoué par le tourbillon de la crise institutionnelle, le Haut Conseil des Collectivités a finalement ouvert les travaux de sa 2è session, lundi à son siège-ex Primature. C’était sous la présidence de l’honorable Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, président de l’institution en présence du ministre de travail, de la reforme publique et les relations avec les institutions, Mamadou Namory Traoré. On y notait également la présence des chefs de missions diplomatiques, consulaires et des Organisations internationales.
Dans son discours d’ouverture, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara a adressé au Président par intérim, le Prof. Dioncounda Traoré, les félicitations des conseillers nationaux, celles de l’ensemble des élus locaux du Mali et lui souhaiter une pleine réussite dans l’accomplissement de sa mission sacerdotale. Aussi, il a signifié de vive voix au Dr. Cheick Modibo Diarra, Premier ministre, au nom de toutes les collectivités du Mali, sa considération et son respect tout en assurant leur total soutien.
Après ses propos aimables, il a fait un grand plongeon dans le passé pour rappeler ceci : » L’histoire nous enseigne que les grandes nations ont un destin auquel elles n’échappent guère et notre pays ne saurait se soustraire à cette implacable vérité « . Ainsi, a-t-il dit, » le 22 mars 2012, celui du Mali a littéralement basculé. L’édifice commun qui faisait la fierté de tout un peuple et qui inspirait la crainte de ses détracteurs, s’est hélas révélé, très fragile, au point de s’écrouler comme un château de carte. Voilà la triste réalité et les conséquences incommensurables sont perceptibles dans tous les domaines de la vie nationale « . Pour surmonter cela, le président du HCC a demandé aux Maliens de prendre conscience sans tomber dans le piège et la paranoïa. Pour lui, la recherche des voies et moyens pour la reprise du septentrion doit absolument être la seule préoccupation qui vaille et reste le seul combat qui mérite d’être fermement engagé. Il a lancé un appel à sortir des discours approximatifs, désuets et des calculs politiciens et de donner des moyens à nos forces armées pour effectuer sa tâche régalienne, c’est-à-dire la libération du nord de notre pays. Il a rappelé qu’au Mali, tout peut se discuter et se donner une solution dans le cadre de la décentralisation.
Par ailleurs, il a dit que cette politique de l’Etat qui implique la responsabilité de tous se manifeste par le manque de fournitures des services sociaux de base et la timidité que l’Etat observe pour le transfert des compétences. En cela, il lance un appel à l’Etat de procéder sans délai au transfert des compétences. Il y va de la sécurité et le développement de notre pays.
Pour la résolution de cette crise, le patron des conseillers nationaux propose l’établissement d’un fichier électoral accepté par toutes les formations politiques et la société civile.
Les travaux de cette session seront axés sur l’examen des textes soumis par le gouvernement pour avis et les questions diverses.