PARIS - Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani, a déclaré mercredi que Paris prend note de la déclaration du groupe Ansaar Eddine, qui affirme rejeter le terrorisme, et en appelle à une restauration de l'autorité du gouvernement de Bamako.
"La France prend note de la déclaration du groupe Ansaar Eddine affirmant son rejet du terrorisme et sa volonté de trouver une solution négociée à la crise que traverse le Mali. Cette déclaration doit maintenant avoir une traduction concrète sur le terrain", a déclaré mercredi M. Floreani lors d’un point de presse.
"La rupture avec les organisations terroristes et l'arrêt des violations des droits de l'homme dans les zones contrôlées par Ansaar Eddine doivent être effectifs. Un accord politique n'aura de sens que s'il permet une restauration pleine et entière de l'autorité du gouvernement de Bamako au Nord-Mali", a-t-il poursuivi.
"Le Conseil de sécurité (des Nations Unies) a appelé à un dialogue politique entre les autorités maliennes et les groupes combattants au Nord, selon des critères clairs. Ces groupes doivent reconnaître l'intégrité du territoire malien et rompre sans délai leurs liens avec les organisations terroristes", a ajouté le porte-parole.
"La France rappelle sa position de principe : le volet politique et le volet sécuritaire sont tous deux indispensables pour parvenir à une solution durable de la crise", a-t-il conclu.
Ces propos font suite à la déclaration de l' un des groupes islamistes armés qui occupent le nord du Mali, Ansaar Eddine, qui a affirmé mardi son rejet du terrorisme, en appelant au dialogue, tandis qu' une intervention militaire africaine au Mali se précise.
"Ansaar Eddine rejette toute forme d'extrémisme et de terrorisme et s'engage à lutter contre la criminalité transfrontalière organisée", a affirmé une délégation du groupe islamiste à l' issue de sa rencontre à Ouagadougou avec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) dans la crise malienne.
Dans une résolution adoptée le 12 octobre, le Conseil de sécurité de l'ONU avait donné 45 jours à la Cedeao pour mettre au point un plan militaire visant à libérer le nord du Mali, occupé depuis sept mois par des mouvements rebelles, dont certains liés au réseau terroriste d'al-Qaïda.