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Le ministres des affaires étrangères a propos de la crise au nord : « L’intégrité territoriale, la laïcité et le caractère républicain du Mali ne sont pas négociables »
Publié le jeudi 8 novembre 2012  |  Waati


Conférence
© aBamako.com par as
Conférence de presse du ministre des Affaires Etrangeres Tieman Coulibaly
5/12/2012. Bamako.


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A la faveur de la première conférence de presse organisée par son département depuis sa nomination comme ministre des affaires étrangères, le Ministre Tiéman Coulibaly a fait le bilan des différentes offensives de la diplomatie malienne, mais aussi des perspectives d’une sortie de crise.

Pour la circonstance, le chef de la diplomatie malienne était entouré de son SEGAL et de son chef de cabinet en vue de donner entière satisfaction aux hommes de medias. Au moment où les informations contradictoires circulent, cette première sortie du genre vise à faire le point de la situation d’une manière générale. Dans les propos de Tiéman Coulibaly, tout le monde en a eu pour son compte. Concernant le tour d’horizon de la diplomatie, le ministre s’est félicité des différents résultats atteints. De Téhéran à Ouagadougou, en passant par New York, Paris et le Qatar. Pour lui, il s’agit d’être à tous les rendez-vous où on évoque le Mali. Car, il est impératif d’imposer la vision du Mali à tous les niveaux.

A en croire le ministre, son déplacement à Ouaga visait simplement à faire le point de la situation dans l’ensemble avec le médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré. En ce qui concerne sa supposé rencontre avec les membres d’Ançardine présents au même moment dans la capitale du Faso, le Ministre a été très claire. Il n’a eu aucune rencontre ni avec Ançardine, ni avec le MNLA. Pour lui, il est prématuré de parler de négociation. Cela d’autant plus que les organes annoncés à cet effet par le président de la république par intérim, Dioncounda Traoré, n’ont pas encore été créés.

Concernant la nouvelle plate -forme du MNLA, le ministre n’a pas souhaité s’attarder sur le sujet. Ce pour la simple raison, qu’un tel document n’existe pas officiellement pour les autorités maliennes. Au sujet des jeux de mots subtilement utilisés par le MNLA pour déguiser sa volonté indépendantiste en une situation d’autodétermination, Tiéman Coulibaly n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Selon lui, l’indépendance et l’autodétermination sont comme bonnet blanc et blanc bonnet. C’est dire qu’il va falloir que le MNLA confortablement installé à Ouagadougou, trouve autre chose avec la complicité de Blaise Compaoré. Pour le ministre Tiéman Coulibaly, s’il doit avoir des négociations ça sera selon les conditions du Mali qui sont très claires depuis le début de la crise. A savoir : l’intégrité du territoire, la laïcité et le caractère républicain de notre pays ne sont pas négociables. Au delà, le chef de la diplomatie malienne a tenu à faire savoir que négociation ne veut pas dire impunité. A ses dires, tous les auteurs de crimes (viol, amputation, lapidation, exécution, destruction de mausolée, pillage, et autres, répondront de leurs actes devant les juridictions nationales et internationales au moment opportun.

En ce qui concerne les informations qui font état de l’implication du Qatar dans la déstabilisation de notre pays, le Ministre a tenu à nuancer cette information. Pour lui, l’Etat du Qatar dont l’émir est un ami du Mali n’est ni de loin encore moins de près impliqué dans la crise qui secoue le septentrion de notre pays. Pour lui, tout comme certaines ONG européennes, c’est quelques structures du genre du Qatar qui soutiennent les islamistes d’une manière générale et ceux du nord Mali en particulier.

A propose des élections, Tiéman Coulibaly a été très claire. Selon lui, pas question de tenir des élections pendant qu’une partie du territoire reste sous occupation. Cependant, il n’a caché la volonté du gouvernement d’union nationale d’en finir avec cette situation transitoire très difficile aussi bien pour eux que pour le pays. En ce qui concerne le calendrier de la CEDEAO qui veut que les élections se tiennent en Avril prochain, le ministre a souhaité que cela puisse se faire, tout en affirmant que cela ne dépend pas de la seule volonté du gouvernement.

Lamine Diallo

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