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Justice : Le ministre Coulibaly ou « quand la justice est bavarde mais infirme » ?
Publié le vendredi 9 novembre 2012  |  L'enquêteur




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Sans justice pas de paix. La balle est dans le camp du ministre de la Justice, le jeune Malick Coulibaly, celui-là même qui a démissionné de son poste de substitut du procureur de Kati sous l’ère ATT en dénonçant la justice de son pays.

Quelques années après, comme une expression de la justice immanente, des circonstances exceptionnelles l’ont amené à prendre la tête du département en charge de cette même justice. Mais de sa nomination à nos jours, selon les observateurs, il ne fait que de la figuration et se limite à des mutations, nominations et discours de bonnes intentions jusqu’à ce que certains se posent la question de savoir si le ministre Malick est à la hauteur de sa mission. Alors que l’occasion de faire fonctionner la justice lui est offerte par les autorités de la transition, surtout que personne au Mali ne doute de sa crédibilité, de son honnête et tous ses proches collaborateurs l’apprécient et soutiennent qu’il est entrain d’apporter des changements au sein de l’appareil judiciaire de notre pays. Mais il doit comprendre que les bonnes intensions ne suffisent pas, il faut des actes pour justifier la légitimité des préjugés favorables à lui accordés.

En effet, s’il ya un département ministériel où la matière ne manque pas, c’est celui de la Justice. Rien que les rapports du bureau du vérificateur général de la République, avec la synthèse des missions de vérification effectuées au sein de 40 services publics depuis l’année 2003, suffisent pour donner leurs lettres de noblesse au juridictions de notre pays en administrant aux citoyens la preuve de la fin de l’impunité au Mali. On ne lui demande pas de réinventer la roue, parce que ces missions existent et ont permis de déceler plus de 112 milliards de F CFA de manque à gagner pour l’Etat, donc pour le contribuable malien. Parmi les principaux départements épinglés, on peut citer celui de l’emploi et de la formation professionnelle, du développement rural, des infrastructures, des services d’assiette et de recouvrement, de la santé, du développement social et solidarité, de la recherche scientifique, des finances publiques ainsi que celui des élections et de la justice.

En cette période de rigueur budgétaire inspirée par la crise au nord du Mali, l’Etat a besoin de cet argent, ne serait-ce que pour financer les investissements dans l’éducation des enfants et soulager les déplacés et les réfugiés.

Une autre question non moins importante qui exige un traitement sérieux et immédiat, c’est la situation des responsabilités, aussi bien des autorités civiles que militaires, qui ont eu à jouer un quelconque rôle actif ou passif dans le processus d’occupation des deux tiers du territoire malien. Au besoin, mettre en place une cour martiale à cet effet.

Que dire aussi des coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui, non contents d’envahir notre territoire, continuent de défier à longueur de journée l’autorité de l’Etat et ceci depuis des mois. A défaut de pouvoir les arrêter, au moins ouvrir des instructions pour l’établissement des crimes et délits commis et connus. Les victimes qui ont la chance de vivre encore sont connues de tout le monde, les victimes d’assassinat ont des familles, et elles-toutes ont droit à l’assistance de la République qui, à défaut d’avoir pu les protèger, doit au moins leur envoyer des signaux montrant que ces crimes crapuleux dont elles ont été victimes, ne resteront pas impunis. Qu’est-ce qui moralement, juridiquement, légalement ou administrativement peut aujourd’hui s’opposer à l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre les membres des organisations terroristes du MNLA, Ançar Dine, AQMI, BOKO HARAM, etc…qui ont massacré des soldats maliens sans armes à Aguel Hoc. Sans être dans le secret des dieux, ni être professionnel du droit, on peut répondre, sans risque de nous tromper, RIEN.

Nous disons donc au Ministre de la justice que sa responsabilité est déterminante dans l’assainissement des mœurs politiques, économiques et financières du Mali qui veut inaugurer l’ère d’une société saine parce que juste. La réputation d’un homme courageux et honnête a précédé et peut-être favorisé sa nomination à la tête du ministère de la justice. Ces qualités honorables qui lui ont légitimement fait bénéficier de préjugés favorables de la part du peuple sont certes nécessaires, mais pas suffisantes pour faire un bon Ministre. Si par contre, à son corps défendant, il a les mains liées par les autorités supérieures, il a l’obligation morale de les dénoncer en prenant le peuple à témoin ou de démissionner encore pour préserver sa crédibilité et son honorabilité.

ABD

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