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Déploiement de la force en attente de la CEDEAO au Mali : Les réserves de Me Tall
Publié le lundi 14 mai 2012   |  Le 22 Septembre




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Le Congrès national d’initiatives démocratiques (CNID Faso Yiriwa Ton) a adopté une position centriste par rapport à l’intervention de la force en attente de la CEDEAO dans notre pays. Au cours de sa Conférence des cadres, samedi dernier au CICB, son Président, Me Mountaga Tall, a émis des réserves quant à son intervention dans notre pays.

Le CNID FYT vient d’effectuer sa première Conférence des cadres après les évènements du 22 mars dernier. Il s’agissait de faire le point de la situation sociopolitique au Mali, après le coup d’Etat et de la crise la politique et institutionnelle qui l’a suivi. La rencontre était présidée par le N°1 du parti du Soleil levant et a enregistré la présence des membres du Comité directeur, des députés, des maires et autres élus du CNID.

S’adressant à ses militants, venus en grand nombre pour la circonstance, Me Mountaga Cheick Tall a apporté des réserves à l’intervention militaire de la CEDEAO dans notre pays. «La CEDEAO voulait employer 3 000 hommes à Bamako pour sécuriser la transition (sic, NDLR). L’entretien de cette troupe fait à peu près 300 milliards, soit 20% du budget de notre pays. Nous pensons que cette somme serait mieux utilisée en achetant des armes pour doter notre armée de l’équipement nécessaire ou pour mener des actions humanitaires pour le nord du Mali», a-t-il déclaré. Avant de dire que l’occupation des régions nord de notre pays blessait tous les Malien dans leur orgueil. Me Tall ne doute pas un seul instant de la capacité de l’armée malienne de reconquérir les régions occupées. «Nul ne doit douter de la capacité de notre armée à reconquérir le nord, si on la dote des armes nécessaires».

Le patron du CNID a estimé qu’à l’époque le retour immédiat à l’ordre constitutionnel était irréaliste. «Le CNID a estimé qu’il fallait être réaliste. Si chacun avait mis les intérêts particuliers de côté, fait face à la nation et adopté un comportement patriotique, nous n’en serions pas là». Le président du CNID a également relevé des contradictions dans les décisions de la CEDEAO et a aussi fustigé les décisions unilatérales de l’organisation ouest africaine, malgré l’existence de l’Accord cadre. Il ne comprend pas que la CEDEAO ait décidé de prolonger unilatéralement le mandat du président par intérim et prôné le retour dans les casernes des membres du CNRDRE.

Face à la situation, le patron du CNID en appelle au bon sens de l’ensemble des forces vives, des partis politiques et de la société civile. «Au-delà de l’or, du coton, des partis politiques et de la démocratie, de la laïcité, des ethnies, des races et de nos religions, de nos intérêts particuliers, les Maliens ont un bien à protéger: la nation». Selon lui, une nation ne se décrète pas par les armes, elle se construit par dessus les épreuves. «Aucune déclaration d’indépendance ne viendra ébranler cela», a-t-il dit.

Au cours de la conférence, le Secrétaire politique du CNID, Bréhima Kamena, a fait l’exposé de la situation sociopolitique aux militants. Il a brossé la situation du pays au lendemain du coup d’Etat et a rappelé la création de trois fronts politiques, le FDR, la COPAM et un front centriste dont son parti est membre, la Convergence pour sauver le Mali (CSM). Dans son exposé il a indiqué que ces trois fronts avaient adopté des positions diverses par rapport au Coup d’Etat. Bréhima Kamena a aussi passé en revue les initiatives de la CEDEAO pour trouver une solution aux problèmes du Mali.

Youssouf Diallo

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