Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Paris se prépare à soutenir une intervention militaire africaine au Mali
Publié le samedi 10 novembre 2012  |  AFP


CEDEAO:
© aBamako.com par DR
CEDEAO: Le comité des Chefs d`Etat Major en réunion extraordinaire
6/11/2012. Bamako. EMP Alioune Blondin Beye.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

PARIS - La France et ses alliés européens se préparent à soutenir une intervention armée africaine dans le nord du Mali, que l`accélération du calendrier diplomatique rend de plus en plus crédible. Sans "troupes au sol", mais avec d`importants moyens techniques et de renseignement déployés au Sahel.

Dimanche, les chefs d`Etat ouest-africains doivent se réunir à Abuja (Nigeria) pour approuver les modalités d`une intervention au Mali.

Jeudi, ce sont les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de cinq pays européens (France, Allemagne, Pologne, Espagne, Italie) qui discuteront à Paris d`une mission européenne d`entraînement des forces africaines, qui pourrait mobiliser 200 militaires, encadrés par des "éléments de protection".

Après la parenthèse électorale américaine, le processus devrait repartir de plus belle. Washington, qui a longtemps traîné les pieds, a affiché ces dernières semaines sa détermination à en finir avec les islamistes qui occupent le nord Mali, et le soutien américain à une opération africaine semble acquis.

Selon les spécialistes de défense, la France, qui se veut leader dans cette affaire, aide depuis plusieurs mois les pays de l`Afrique de l`ouest (Cedeao) à planifier une opération qui devra ensuite être soumise à l`ONU.

Officiellement, les soldats français et des autres pays européens ne participeront pas aux combats. "Il n`y aura pas de troupes au sol", mais "un soutien logistique", répète le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Si Paris s`affirme résolu à avancer, côté militaire c`est la plus grande discrétion. Mais la préparation de l`opération a débuté il y a plusieurs mois.

Des hommes des Forces spéciales (FS) françaises sont présents dans la zone sahélienne depuis plus de deux ans et les premières prises d`otages français.

En janvier 2011, ils avaient été en mesure d`intervenir en quelques heures pour tenter de libérer deux jeunes Français enlevés au Niger. Une course-poursuite avec les ravisseurs qui s`était soldée par la mort des deux otages.

L`opération des Forces spéciales françaises au Sahel a été baptisée du nom de code "Sabre", indique-t-on dans les milieux militaires.

L`appellation énigmatique Forces spéciales désigne des unités particulièrement entraînées et surtout équipées de l`armement et des moyens de renseignement les plus pointus. Compte tenu des effectifs limités qui sont envisagés - 200 formateurs et leur protection -, les FS des pays concernés devraient fournir l`essentiel de la mission européenne d`entraînement des forces africaines, qui compteraient pour leur part autour de 3.000 hommes.

L`efficacité des Forces spéciales étant basée sur la discrétion et leurs capacités à se "prépositionner", les éléments semblent en place pour préparer une éventuelle opération africaine.

Le succès du dispositif passe par une parfaite connaissance de l`adversaire, les 5.000 à 6.000 djihadistes répartis dans le nord Mali, et de ses déplacements.

La France dispose de deux drones Harfang - des appareils de surveillance sans pilote non armés - rapatriés récemment d`Afghanistan. Interrogée à ce sujet, la défense a toutefois assuré fin octobre qu`il n`y avait "pas de drones dans la zone sahélienne".

C`est dans ce domaine que le soutien américain s`avèrerait essentiel. Les Etats-Unis disposent en effet de moyens de surveillance satellitaires de la zone. Et, selon la presse américaine, les autorités américaines réfléchissaient le mois dernier à de possibles bombardements de drones dans le nord du Mali contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

 Commentaires