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L'Indicateur Renouveau N° 1382 du 9/11/2012

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Libération du nord : La position de certains leaders politiques
Publié le lundi 12 novembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau




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Sur la libération du Nord, certains leaders politiques nous ont livré leur vision d’une sortie de crise définitive. La majorité souhaite une intervention militaire au détriment de la voie de dialogue qui semble être un piège pour notre pays.

Me Hamidou Diabaté, député à l’Assemblée nationale : « Il faut mettre en place une Commission nationale de dialogue par les soins du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré pour inviter les insurgés à la table de négociations. S’ils refusent de renoncer à leurs ambitions (charia, indépendance ou auto-détermination), il faut engager une lutte armée et avec l’appui des forces internationales. Quant à la médiation, le médiateur, Blaise Compaoré doit réunir les deux partis autour d’une même table de négociations. Tout compte fait, il faut libérer le Nord, puisque la population souffre de misère, de famine… ».

Colonel Youssouf Traoré, membre du FDR « Il faut la guerre pour libérer le Nord et après il faut organiser les élections », a-t-il expliqué. Il a insisté sur l’option militaire au détriment du dialogue qu’il considère comme une bombe à retardement. Puisque pour le Colonel, seule l’option militaire pourra résoudre définitive cette crise et cela avec le soutien des forces de la Cédéao et l’appui de la communauté internationale à l’armée malienne.
Hamadoun Dicko, président du PSP : « Je pense qu’il faut dialoguer, le dialogue est nécessaire et il faut dialoguer en position de force et je pense qu’en ce moment les autorités sont en train de travailler dans ce sens. Ceux qui voudront revenir dans la République tant mieux, ceux qui sont hostiles à la République, il va valoir les mater. La position du PSP est claire, il s’agit de la reconquête du Nord, l’intégrité du territoire et cela se fera avec ceux-là qui veulent réintégrer la République et ceux qui ne veulent pas se plier à cela, il faut comme le président par intérim, Dioncounda Traoré l’a dit, y engager une guerre efficace ».
Ibrahima Ndiaye dit Iba, Vice-président du FDR : « La position de nos partis, le FDR et même en dehors, d’autres formations, est claire et nette, je pense qu’on l’a dit plusieurs fois, nous avons dit toujours que les deux options doivent demeurer et mener simultanément, parallèlement. Le fait qu’on avait écarté l’option militaire a été une erreur et maintenant vous voyez même que l’option militaire envisagé est en train d’avoir des effets de dissuasion au rang des insurgés, alors qu’on n’en est même pas arrivé à un engagement militaire. C’est ça qui a manqué depuis le début, en disant, « nous ne sommes pas des va-t-en guerre », mais la politique, c’est ça. C’est d’avoir des stratégies qui peuvent avoir l’influence sur ceux d’en face. Par leur nature, ils ne connaissent que l’usage de la force et de la violence.
Il faut qu’ils sachent que ça, ce n’est pas une manière durable et il faut qu’ils sentent à nous que nous sommes prêts à tout pour libérer notre pays. C’est ça notre discours, ça été galvaudé, déformé, mais aujourd’hui, j’ai appris dans un journal de la place que le temps nous a donné raison, tant mieux, mais là où nous avons pêché, c’est que les deux options devraient aller ensemble depuis le premier jour, mais évacuer cette éventualité, évacuer que le Mali a besoin d’avoir l’appui des autres , nous ne devons avoir aucun complexe pour ça. Le Mali a tellement fait pour les autres, à l’échelle continentale pour des pays comme l’Algérie, l’Afrique du Sud et partout en Afrique, des luttes d’indépendances. Et quelle complexe nous avons eu par rapport à cela, quelle complexe nous devons avoir quand il s’agit de faire appel à la Cédéao, un produit malien. On a perdu trop de temps, mais tant mieux, si on se retrouve aujourd’hui. L’armée, le parlement, les partis politiques, la société civile, le citoyen lambda, que tout le monde parle de la même voie. A un moment donné nous avons heurté pas mal de gens, mais aujourd’hui, nous disons balle à terre ».
Propos recueillis par Ousmane Daou

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