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L'Indicateur Renouveau N° 1382 du 9/11/2012

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Reconquête du nord : Ce que prévoit le plan d’attaque de la communauté internationale
Publié le lundi 12 novembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau


Réunion
© aBamako.com par as
Réunion Extraordinaire du Comite des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO
13/08/2012. Bamako. EMP


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Le plan d’intervention militaire internationale dans le Nord du Mali prévoirait le déploiement de 5.500 soldats au lieu des 3.200, selon une source interne de la Cédéao citée par l’AFP. Une partie de ces soldats ne proviendrait pas d’Afrique de l’Ouest. Aussi, les troupes maliennes, soutenues par un appui aérien étranger, devraient emmener l’assaut pour récupérer Tombouctou et les autres villes du Nord-Mali contrôlées par des groupes islamistes armés.

« Les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont proposé de changer la composition des troupes déployées », a indiqué cette source sous couvert d’anonymat, en marge de la réunion à huis-clos des ministres ouest-africains des Affaires étrangères et de la Défense à Abuja. « Ils recommandent au sommet 5.500 soldats au lieu des 3.200 prévus dans la proposition initiale de la Cédéao », a-t-il ajouté, et les troupes supplémentaires viendraient « d’Etats hors Cédéao ». On ne sait pas combien de soldats occidentaux pourraient être impliqués. Selon une source militaire malienne citée par l’agence Reuters, les troupes maliennes, soutenues par un appui aérien étranger, devraient emmener l’assaut pour récupérer Tombouctou et les autres villes du Nord-Mali contrôlées par des groupes islamistes armés.
« Les frappes aériennes seront de la responsabilité de la force internationale », ajoute cette source, qui précise que les partenaires étrangers fourniront aussi un soutien logistique et de renseignement, tandis que des soldats et des policiers auront la mission de sécuriser les zones conquises par l’armée malienne. Le plan de la Cédéao couvre une période de six mois, avec une phase préparatoire pour l’entraînement et l’établissement de bases dans le Sud du Mali, suivie d’opérations de combats dans le nord. Près de 4000 hommes, essentiellement constitués des soldats des pays membres de la Cédéao, seront déployés, selon ce que prévoit ce plan militaire mis en place à Bamako par les chefs d’état-major cette semaine.
Des soldats et la police seront chargés de sécuriser les zones contrôlées par les islamistes dans le Nord.
Une autre source militaire citée par Reuters indique que l’armée malienne s’attend à ce que les rebelles islamistes évitent les combats conventionnels et disparaissent dans les montages lointaines ou se fondent dans la population locale. « C’est le principal problème, et la tâche reviendra à nos services de renseignements de le résoudre ».
Algérie, Maroc et Tchad sollicités
« C’est la raison pour laquelle l’Afrique du Sud, la Mauritanie, le Maroc, la Libye, l’Algérie et le Tchad ont été invités à participer au sommet de dimanche », a-t-il précisé, ne citant que des pays du continent africain. Cette source n’a pas précisé s’il était envisagé d’envoyer au Mali des militaires non africains. Elle n’a pas non plus indiqué si ces troupes supplémentaires seraient destinées à combattre ou non. On table aussi sur les drones pour éliminer les chefs terroristes.
Les drones pour traquer les chefs islamistes
La France dispose de deux drones Harfang – des appareils de surveillance sans pilote non armés – rapatriés récemment d’Afghanistan. Interrogée à ce sujet, le ministre de la Défense a toutefois assuré fin octobre qu’il n’y avait « pas de drones dans la zone sahélienne ».
C’est dans ce domaine que le soutien américain s’avèrerait essentiel. Les Etats-unis disposent en effet de moyens de surveillance satellitaires de la zone. Et, selon la presse américaine, les autorités américaines réfléchissaient le mois dernier à de possibles bombardements de drones dans le Nord du Mali contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Une fois adopté, le plan de guerre de la communauté africaine contre les terroristes sera transmis aux Nations Unies via l’Union Africaine (UA), selon le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo.
Le 12 octobre, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait donné 45 jours à la Cédéao pour préciser ses plans de reconquête du Nord du Mali, contrôlé totalement par trois groupes islamistes depuis fin juin. Le plan adopté à l’issue du sommet doit préciser la composition de la force, soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux, le niveau de participation des différents pays africains, le financement et les moyens militaires dont la force devra disposer.

Rassemblés par Abdoulaye Diakité

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