Le « nègre » du capitaine Sanogo ! #aBamako

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Le « nègre » du capitaine Sanogo !

Publié le lundi 12 novembre 2012 | Tenon

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Retour à l`ordre constitutionnel: Le CNDRE remet le pouvoir aux civils
Mercredi 6 avril 2012. Kati, Mali. Après d`intenses pressions de la part de la CEDEAO la junte militaire avec à sa tȇte le capitaine Amadou Haya Sanogo signe un accord pour un retour à l`orde constitutionnel.

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BAMAKO - Plus d’un lecteur a été surpris en découvrant, fin octobre, la prose raffinée de l’officier putschiste malien dans les colonnes du plus prestigieux des quotidiens français. Le tombeur d’ATT serait-il un écrivain méconnu ? La vérité est plus prosaïque. (Par Francis Kpatindé)
Selon La Lettre du Continent, un quinzomadaire publié à Paris, c’est un politologue sénégalais, éditorialiste dans plusieurs publications dakaroises, Yoro Diallo, qui a drafté la tribune publiée par le capitaine malien Amadou Haya Sanogo dans le quotidien français Le Monde daté du 26 octobre sous le titre Notre pays doit se libérer ! A l’image de la France de 1940. Diplômé de l’Institut d’Etudes politiques (Sciences po.) de Paris et ancien élève de l’ENA, le « nègre » de Sanogo a été présenté à ce dernier par le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre malien de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, un brillant officier sorti de Saint-Cyr.
Dans l’article du Monde, l’officier putschiste se compare avec un enthousiasme pour le moins narcissique au général de Gaulle, reléguant le président Amadou Toumani Touré (ATT), qu’il renversa le 22 mars dernier, dans le rôle ingrat et infamant du maréchal Pétain. Rappelons, pour mémoire, que ce dernier signa, en juin 1940, la capitulation de la France défaite par le Reich hitlérien.
Par cette opération de communication, l’ex-chef de la junte malienne entendait interpeller directement « l’élite française », avec le secret espoir de redorer sa propre image, passablement écornée. L’article publié dans les colonnes du Monde a fait plusieurs allers-retours par courrier électronique entre le journal et son auteur présomptif. Jugé long et trop répétitif par la rédaction du célèbre quotidien français du soir, il a été profondément remanié. Avant que le capitaine Sanogo ne donne par e-mail, le 18 octobre, son feu vert pour publication d’une version révisée et expurgée de « son » article dans la rubrique « Décryptages-Débats ».

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