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Mali : L`envoi de soldats étrangers est un "mauvais choix" (chef islamiste)
Publié le lundi 12 novembre 2012  |  AFP


Fin
© Autre presse par DR
Fin de la Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO
Dimanche 11 Novembre 2012. Abuja.


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Le chef d`Ansar Dine (Défenseurs de
l`islam) un des trois groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, Iyad
Ag Ghaly, a qualifié lundi de "mauvais choix" la décision prise la veille par
les dirigeants ouest-africains d`envoyer des soldats dans cette région.
"La décision des chefs d`Etat africains (réunis dimanche à Abuja), poussés
par la France, constitue un mauvais choix et un parti-pris contre une partie
des populations du Mali", a déclaré Iyad Ag Ghaly dans une interview réalisée
et publiée lundi par l`agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Médias.
"Ils ont décidé de soutenir une partie du peuple malien contre une autre
qui a souffert des années durant de l`injustice, de la marginalisation et de
toutes formes de privations", a-t-il affirmé, estimant que, "ce faisant, ils
auront raté une occasion historique de réaliser un Etat malien unifié".
Les populations du nord du Mali, composées de Touareg, Peulh, Songhaï et
Arabes, se sont toujours estimées marginalisées par le pouvoir central de
Bamako.
M. Ag Ghaly est lui même un ancien rebelle touareg de Kidal (nord-est) dans
les années 1990 qui, devenu islamiste, a créé le mouvement Ansar Dine au début
de l`année, et préconise l`application de la charia (loi islamique) à tout le
Mali.
Selon lui, "seul le président (malien) par intérim, (Dioncounda) Traoré,
supportera la responsabilité de cette erreur historique et les conséquences
qui découleraient de cette guerre qui toucheront tous les peuples de la
région".
Les chefs d`Etat de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest
(Cédéao) ont approuvé dimanche à Abuja l`envoi dans le nord du Mali, après
aval de l`ONU, d`une force armée de 3.300 hommes soutenus logistiquement par
plusieurs pays occidentaux, dont la France et les Etats-Unis.
Son objectif sera d`en chasser les groupes armés qui l`occupent, dont Ansar
Dine, allié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le chef d`Ansar Dine affirme n`avoir "rien menagé pour éviter cette guerre,
mais l`entêtement des chefs d`Etat africains ne nous a laissé comme seul choix
que d`y faire face". "La contribution à cet effort (de guerre) est un devoir
pour tout un chacun", a-t-il ajouté en disant s`attendre à un "déferlement de
jihadistes pour aider leurs frères musulmans agressés".
Iyad Ag Ghaly qualifie Ansar Dine de "mouvement local qui n`est lié à Aqmi
que par la relation de musulman à musulman", rejetant toutefois totalement la
possibilité pour son mouvement de renoncer à la Charia, appliquée avec rigueur
dans le nord du Mali (amputations, lapidations, coups de fouet).
Les "solutions solitaires sont contre-productives", selon le chef d`Ansar
Dine qui prône une solution qui "incluerait les différentes parties prenantes
dans le cadre d`une concertation générale".
Ses représentants à des négociations ouvertes à Ouagadougou par le
président Burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise
malienne, ont déclaré la semaine dernière rejeter "toute forme d`extrémisme et
de terrorisme" et appelé à "un dialogue politique" avec les autorités de
transition de Bamako.
hos-stb/sba

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