Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Mali : Les islamistes d`Ansar Dine et le MNLA contre une guerre africaine
Publié le lundi 12 novembre 2012  |  AFP


Le
© Abidjan.net par dr
Le groupe Ansar Dine poursuit ses entretiens avec la médiation burkinabè


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

OUAGADOUGOU - Ansar Dine, l`un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, et la rébellion touareg du MNLA ont fermement condamné lundi le choix fait par des dirigeants africains d`envoyer 3.300 militaires dans ce pays pour aider à rétablir l`unité du pays.
Un sommet de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao) élargi à d`autres pays africains a approuvé dimanche à Abuja un recours à la force. Il a toutefois marqué une préférence pour le dialogue, mais seulement avec "les groupes armés non impliqués dans les activités terroristes et criminelles" et reconnaissant l`intégrité du Mali et le caractère laïc de l`Etat.
"La décision des chefs d`Etats africains, poussés par la France, constitue un mauvais choix et un parti pris contre une partie des populations du Mali", a déclaré Iyad Ag Ghaly, le chef d`Ansar Dine, à l`agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Médias.
Il a fustigé une "erreur historique" et assuré qu`une guerre aurait des
conséquences pour "tous les peuples de la région".
Mouvement surtout composé de Touareg maliens et appliquant strictement la
charia (loi islamique) dans les zones sous son contrôle (amputations,
lapidations, coups de fouet), Ansar Dine s`est engagé dans des négociations
avec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao.
Il avait donné des gages avant le sommet en appelant au dialogue avec les
autres groupes armés et avec Bamako, et en proclamant son rejet du
"terrorisme". Une façon de prendre ses distances avec ses alliés jihadistes
d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l`unicité et le
jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao).
Iyad Ag Ghaly a qualifié Ansar Dine de "mouvement local qui n`est lié à
Aqmi que par la relation de musulman à musulman", et a rejeté totalement la
possibilité pour son mouvement de renoncer à la charia.
Ses représentants à Ouagadougou ont repris lundi leurs discussions avec le
chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé. "On va continuer à donner
la chance aux négociations", a indiqué l`un d`eux.

Commandement africain

Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), via ses
responsables présents aussi à Ouagadougou, a également affiché son opposition
à une guerre.
"Nous refusons toute intervention sur le territoire de l`Azawad (nord du
Mali, ndlr) sans règlement politique du différend qui nous oppose au Mali", a
expliqué Mahamoudou Djeri Maïga, un responsable du MNLA.
Favorable à l`autodétermination après avoir renoncé à ses projets
sécessionnistes, cette rébellion touareg est laïque. Mais elle a été évincée
sur le terrain par les islamistes et est divisée sur l`opportunité de l`usage
de la force.
Dans les pays voisins, certains ont aussi fait entendre leur voix pour
mettre en garde contre une solution militaire.
Les voisins du Mali seraient victimes d`un "volcan aux cendres
incandescentes", a averti le président de l`Assemblée nationale de Mauritanie,
Messaoud Ould Boulkheir.
Puissance régionale incontournable, l`Algérie a tenu à souligner qu`une
sortie de crise par le dialogue reste "tout à fait possible".
Les dirigeants africains ont approuvé l`envoi d`une force militaire
internationale de "3.300 soldats" pour "un an", jugeant le recours à la force
"indispensable contre les réseaux terroristes et de criminalité
transnationale".
Ce plan doit être transmis, via l`Union africaine, avant la fin novembre
aux Nations unies, qui auront le dernier mot et à qui la Cédéao renvoie la
charge de réunir le financement.
Le sommet d`Abuja a insisté sur "le rôle de leadership de la Cédéao dans le
déploiement de la force internationale sous conduite africaine". Mais ce
commandement africain pourrait provoquer des grincements de dents du côté des
autorités maliennes, jalouses de leur souveraineté.
"Nous allons demander des éclaircissements", a indiqué une source proche du
ministère malien de la Défense, pour qui "il n`a jamais été question que ce
soient d`autres (que le Mali) qui dirigent la force".
bur-tmo/dro



Articles associés

AFP
Des représentants du MNLA au Burkina opposés à une guerre au Mali
 

 Commentaires