Les Nations Unies ont célébré jeudi le quarantième anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention sur les armes biologiques, premier traité multilatéral de désarmement à interdire toute une catégorie d'armes de destruction massive.
"Ces 40 dernières années, la Convention sur les armes biologiques a largement concouru à l'action collective visant à éliminer ces menaces. Pour l'heure, la norme interdisant l'emploi et l'acquisition de ces armes demeure en vigueur, et aucun pays ne déclare ouvertement en posséder", s'est félicité le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un message à cette occasion.
Il a estimé qu'il fallait toutefois rester vigilant. Selon lui, la huitième Conférence d'examen, qui se tiendra en 2016, donnera l'occasion de consolider les progrès accomplis et de réfléchir aux moyens d'adapter cette Convention historique aux problèmes que suscitent les progrès de la science et de la technologie, ainsi qu'aux risques potentiels que posent les terroristes et autres acteurs non étatiques.
Ban Ki-moon a engagé "les Etats parties à trouver des moyens novateurs de renforcer la confiance dans le respect des dispositions de la Convention".
"L'épidémie de l'Ebola en Afrique de l'Ouest montre que les maladies peuvent causer des dégâts susceptibles de s'alourdir considérablement si l'on se servait délibérément d'elles comme arme", a-t-il dit. "Mais elle témoigne également de la volonté de la communauté internationale de déjouer ces menaces, qu'elles soient d'origine naturelle ou pas. Elle révèle en outre le rôle vital de la science dans la mise en place de meilleurs moyens de défense. Alors que les progrès dans le domaine des sciences de la vie sont de plus en plus remarquables, il nous incombe de veiller à ce qu'ils soient mis à profit de manière responsable".
Quarante ans après son entrée en vigueur, la Convention sur les armes biologiques bénéficie désormais de l'appui de 173 Etats parties.
Le chef de l'ONU a invité les 23 gouvernements qui n'y ont pas encore adhéré à le faire sans tarder. "En ce quarantième anniversaire, tous les pays devraient réaffirmer leur rejet catégorique de l'utilisation de la maladie comme arme", a-t-il conclu.