26 mars 1991 – 26 mars 2015 : Où va le Mali ?

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Publié le vendredi 27 mars 2015 | Le Zenith Bale

Le développement, l'amélioration de la qualité de vie des individus : l'accès à l'éducation et aux soins de santé, les possibilités d'emploi, etc. et en révisant la définition de la démocratie notamment réaliser la volonté du Peuple, peut-on réellement dire que le Mali a connu une démocratie qui a servi son développement ? Qui a donné au Peuple le droit à une vie descente ?
La démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain. Selon la célèbre formule d’Abraham Lincoln : La Démocratie est » le pouvoir du peuple par le peuple et pour le Peuple « . Fort de cette définition, l’on est en droit de se demander si la démocratie a été bénéfique pour le Mali.

Depuis deux décennies, notre pays a opté pour cette forme de gouvernance, croyant à ses règles et à ses valeurs pour un avenir meilleur pour chaque Malien. Malheureusement le constat est amer : l’inégalité des chances de vie dans ce pays. L’injustice, la malhonnêteté, la corruption, l’individualisme demeurent la clé de réussite de la plupart des Maliens. Tout est négociable, même la démocratie.

Oui même la démocratie. Certes, cela peut paraitre une formule étrange voire scandaleuse, vous en conviendrez avec nous que toute démocratie repose sur une constitution ; celle-là qui régit son organisation et son fonctionnement pour en somme donner un Etat de droit. Certains de nos lois maliennes stipulent l’égalité des chances entre tous les Maliens ; le droit à l’éducation, au travail, à une existence descente pour tous les Maliens. Or c’est le contraire qui s’opère, eu égard aux indices de développement à savoir le PNB, le PIB ; l’IDH qui positionnent le Mali parmi les pays les moins avancés de la planète terre ; vu le faible taux d’analphabétisme, le taux élevé de chômage, le seuil de la pauvreté, l’accès problématique à la santé pour tous, l’absence des infrastructures. Nous ne pouvons que constater que notre pays le Mali n’a pas atteint un niveau de croissance à hauteur de souhait ni une autosuffisance alimentaire désirée. Et si les dirigeants maliens pouvaient développer les secteurs culturel et sanitaire et revaloriser le SMIG des travailleurs qui, dans la plupart des cas, ne respecte même pas le coût de la vie ! Le malien ne vit pas, il survit.

Sommes-nous démocrates alors que la pratique quotidienne du pouvoir et la gestion des affaires publiques sont un déni de démocratie ?

Est-on réellement démocrate quand, deux décennies durant, la pratique » démocratique du pouvoir » a plongé les populations maliennes dans les affres de la misère, de l’injustice et de l’impunité ? De quelle démocratie s’agit-il ? Démocratie de la misère pour le plus grand nombre ou démocratie des millionnaires et milliardaires pour élite ?

En ce niveau nous croyons que nous Maliens nous sommes condamnés à réinventer notre avenir

Accroitre la richesse nationale pour améliorer le bien-être de la majorité des gens, garantir leur liberté ; renforcer leur sécurité économique, tel est notre cri de cœur.

Rosalie Demouthiri THERA

Stagiaire

Source: Zénith Balé