Face à la presse au siège du Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR) d'Ousmane Ben Fana Traoré, les responsables du Collectif des jeunes candidats pour le changement (CPC), avec à leur tête Siaka Diarra de l'UFD, ont apporté leur soutien total à l'Accord d'Alger 2015. Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Racine Thiam du CAP, Sibiri Koumaré de SIRA se sont réjouis du paraphe de cet accord, " convaincu que tout accord du genre nécessite des compromis dynamiques pour faire bouger les lignes, au départ diamétralement opposées ".
Président de l’Union des forces démocratique (UFD), Siaka Diarra a salué les efforts déployés par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita et son Premier ministre, Modibo Kéita, qui avait prononcé « un discours historique et patriotique « dans le cadre des discussions pour la paix. Avant d’ajouter que « ce discours de paix, d’amour, de cohésion sociale pour le seul Mali, qui engendra quelques jours après le paraphe de l’Accord par tous les acteurs présents sauf la CMA, doit interpeller tous les Maliens épris de paix, de justice et d’amour « .
A le croire, l’appellation Azawad contenu dans le document recouvre simplement «une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique» partagée par différentes populations du Nord du Mali. A l’instar du Kénédougou pour Sikasso, du Méguetan pour Koulikoro, du Bélédougou pour Kolokani, etc. Et Siaka Diarra de souligner que le CPC soutient l’Accord d’Alger parce qu’il contient des mesures destinées à instaurer la paix et la réconciliation nationale pour un règlement définitif du conflit nécessitant une meilleure gouvernance qui tienne compte des spécificités locales. « Il s’agit de la mise en place d’une architecture institutionnelle fondée sur des collectivités territoriales, lesquelles seront dotées d’organes élus au suffrage universel et de pouvoirs étendus « , a-t-il précisé.
Selon le président de l’UFD, les dispositions du document d’Alger permettent la gestion de leurs propres affaires par les populations sur la base du principe de la libre administration, mais également une plus grande représentation des populations du Nord au sein des institutions nationales et le renforcement de l’Etat de droit en rapprochant la justice des justiciables.
Il a indiqué que le CPC soutien le document paraphé par le gouvernement malien, la plateforme des mouvements républicains et la médiation internationale car, celui-ci autorise un nouveau départ pour le Mali. Il autorise, a-t-il expliqué, un redéploiement progressif des forces armées et de sécurité, reconstituées et réconciliées du Mali, sur toute l’étendue du territoire national, sans exception.
Siaka Diarra et le porte-parole du Collectif, Ousmane Ben Fana Traoré ont mis l’accent sur le respect des lignes rouges par toutes les dispositions du document issu des pourparlers d’Alger. Il s’agit du respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat du Mali, ainsi que sa forme républicaine et son caractère laïc. S’y ajoutent la reconnaissance et la promotion de la diversité culturelle et linguistique, le rejet de la violence comme moyen d’expression politique et le recours au dialogue et à la concertation pour le règlement des différends. D’autres valeurs sont défendues par l’Accord d’Alger. Ce sont le respect des droits de l’homme, la lutte contre la corruption, la promotion d’un développement équilibré, la mise en place d’un système de défense et de sécurité basé sur les principes d’unicité, d’exclusivité et de représentativité, etc.
D’autres intervenants comme Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Racine Thiam du CAP, Oumar Bouri Touré du GAD, Sibiri Koumaré du parti SIRA ont apporté leur argumentaire de soutien à l’Accord d’Alger et aux actions menées par le président de la République dans ses efforts pour le retour de la paix.
Si Racine Thiam a insisté sur le caractère amélioré et proptecteur des intérêts du Mali par ce nouvel Accord par rapport aux précédents conclus pour la sauvegarde de la paix dans le septentrion malien, Ousmane Ben Fana Traoré et les autres ont mis un accent sur le rôle que doit jouer la communauté internationale pour l’aboutissement du processus de paix. La médiation internationale, ont souligné certains intervenants, doit peser de toute son influence pour que la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) paraphe le document et finisse par le signer dans les prochaines semaines au Mali.
Bruno D SEGBEDJI