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La force Barkhane : il reste 100 et 200 jihadistes dans l’Adrar des Ifoghas
Publié le vendredi 27 mars 2015  |  Studio Tamani
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© AFP par JS
Au Mali, les soldats français ratissent la vallée du Mujao.
Lundi 08 avril 2013. Mali,Gao. Des soldats français du 92 regiements saisissent des équipements militaires ayant appartenus probablement au force du Mujao pendant une opération militaire à 105 kilometres au nord de Gao.




L’état-major de l’armée française a annoncé hier que ses troupes dans le nord Mali, viennent d’achever une opération anti-djihadiste dans cette région. Au cours de cette opération, quatre hommes armés ont été tués et des milliers d’obus et de munitions saisis. Elle a mobilisé dans l’Adrar du Tigharghar 770 hommes durant quatre semaines, du 26 février au 26 mars.
L’objectif de ce déploiement visait « à s’assurer que les groupes armés terroristes ne sont pas réinstallés et à faire pression sur leurs flux logistiques», selon le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Gilles Jaron.
Le 2 mars, des soldats français ont eu un accrochage avec un groupe de huit à dix hommes armés, dont quatre ont été tués, a indiqué le colonel Jaron le porte-parole de l’état-major. « Les autres, vraisemblablement blessés, ont disparu ». Les stocks saisis durant toute l’opération, 4.000 munitions et 1.000 obus, ont été enfouis par l’armée française dans le sol et détruits par explosion.
Toujours pour l’état-major français, depuis l’intervention française Serval en 2013, le nombre de djihadistes présents dans l’Adrar des Ifoghas se situerait entre 100 et 200 hommes, contre 1.500 à 2.000 auparavant. Les djihadistes, qui y avaient installé leur bastion lorsqu’ils contrôlaient le nord du Mali entre 2012 et 2013, ont été tués par centaines lors de Serval où en ont été chassés.
« L’Adrar des Ifoghas et en particulier du Tigharghar est aujourd’hui essentiellement une zone de passage et de stockage » d’armes pour des opérations de harcèlement des forces de la Minusma, a relevé M. Jaron. « Les forces françaises étaient (en 2013) dans une logique de lutte contre des gens retranchés. Aujourd’hui notre combat consiste à déceler ces caches, couper ces flux logistiques », a poursuivi le porte-parole.
La force française Barkhane forte de 3.000 hommes, qui a succédé à Serval à l’été 2014 et concerne cinq pays (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso), mène régulièrement des opérations de reconnaissance, contrôle de zone et recherche de caches d’armes et de combattants sur la bande sahélo-saharienne.
Neuf opérations d’envergure, associant souvent des soldats des pays partenaires, ont été menées au premier trimestre 2015, de la forêt de Ouagadou au Mali, près de la frontière mauritanienne, à la passe de Salvador à la frontière Libye-Niger. « Nous ne sommes plus dans une logique de coup de marteau mais de coups de râteau pour nous assurer qu’il n’y a plus de mauvaise herbe », a expliqué le colonel Jaron.
Environ 10 tonnes de munitions ont été saisies par l’opération Barkhane lors de cette opération contre les djihadistes dans le nord-est du Mali. « Nous ne laisserons pas les djihadistes se réinstaller dans le Tigharghar où partout ailleurs », indique Gérôme Sallé, responsable de la communication de Barkhane. Il a répondu aux questions de Salimata Dao
« Ce n’est un secret pour personne que la zone du Tigharghar au nord-est du Mali, dans l’Adrar des Ifoghas est une zone particulièrement sensible. Comme vous le savez en 2013 c’était ce qu’on appelait une zone sanctuaire de refuge pour les groupes armés terroristes, leur lieu de vie et d’entraînement. Aujourd’hui on s’aperçoit que le terrorisme a largement baissé au Mali et que les groupes armés terroristes n’ont plus la même capacité de nuisance qu’ils avaient en 2013. Nous avons trouvé environ 10 tonnes de munitions. En fouillant différentes caches, on a découvert des matériels divers, on a aussi découvert des ateliers de confection d’engins explosifs, des réserves de carburant, etc...Donc on voit bien que si ce n’est plus un lieu où ils sont en permanence, ils y reviennent régulièrement et donc c’était important d’agir dans cette zone et de montrer que nous sommes capables d’aller partout ou ils peuvent être. Les moyens dont nous disposons nous permettent d’être très rapidement sur une zone et de pouvoir intervenir. Donc il faut bien comprendre que le message est assez clair, nous ne laisserons pas les terroristes se réinstaller que ce soit dans le Tigharghar où partout ailleurs ».
Par Studio Tamani
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