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Pour une information qu’il s’apprêtait a publier : Le journaliste Birama Fall interpellé par la SE
Publié le lundi 14 mai 2012   |  Les Echos




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Presse 2012

Après les hommes politiques arrêtés puis relâchés à plusieurs reprises pour être soupçonnés de fomenter un coup d’Etat, la presse est désormais dans le collimateur du CNRDRE. Notre confrère Birama Fall, directeur de publication de « Le Prétoire », a été brièvement interpellé puis gardé dans les locaux de la Sécurité d’Etat le samedi 11 mai aux environs de 13 h. Il lui est reproché d’avoir une information en sa possession et qu’il s’apprêtait à publier dans sa prochaine parution.

Aux dires de Birama Fall, qui a refusé de donner sa source à la SE, l’information dont il dispose et qui lui a valu son interpellation est relative à la découverte de charniers contenant des corps de bérets rouges suite aux affrontements avec leurs frères d’armes bérets verts du 30 avril 2012.

Selon Fall, qui a dit avoir gelé son information qu’il avait jugée non fondée dès le départ, la SE lui reprochait que sa publication pourrait mettre en mal la sécurité intérieure et extérieure du pays et choquer l’opinion nationale et surtout les parents des bérets rouges.

Il a été arrêté au siège de son journal, à Hamadallaye ACI par trois agents de la SE munis d’une convocation qui ne portait pas de motif au moment où il s’apprêtait à boucler son édition. Notre confrère a refusé de monter à bord du véhicule de ses interpellateurs et s’est
fait accompagner par son rédacteur en chef.

Arrivé dans les locaux de la SE, il a dû patienter pendant quelques moments au motif que l’agent qui l’a convoqué n’était pas sur place. C’est après avoir montré pattes blanches au cours de son interrogatoire qu’il a été relâché. Si la presse était jusque-là épargnée par le bâton du CNRDRE, cette interpellation montre que la liberté de la presse est plus que jamais menacée dans notre pays.

Même dans les Etats où la liberté de la presse est la plus bafouée au monde, on ne saurait arrêter un journaliste par le simple fait qu’il a une information en sa possession. Le Premier ministre de pleins pouvoirs, Cheick Modibo Diarra est invité à mettre un terme à de tels dérapages dans notre pays. Les journalistes aussi ont le souci de la paix et de la quiétude dans le pays et sont loin d’être des pyromanes ou des colporteurs de fausses nouvelles.

Abdrahamane Dicko

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