Ce mercredi 25 mars restera une date mémorable à Gao pour le processus de paix. Ce jour-là, les habitants de la Cité des Askia ont effectué une véritable démonstration de force à travers une impressionnante mobilisation en faveur de l’accord de paix d’Alger.
La manifestation a été organisée par les membres du Conseil régional de la jeunesse de Gao, avec le soutien de toutes les communautés. Le stade Kassé Kéïta a ainsi accueilli une foule constituée de plusieurs milliers de jeunes, femmes et vieux pour la plupart vêtus aux couleurs du Mali.
Les leaders communautaires (songhaï, arma, arabes, tamasheqs) et autres chefs religieux ont apporté une forte caution à cette initiative des jeunes. Pour le maire de Gao, Sadou Diallo, la patience avec laquelle le gouvernement a mené les négociations à Alger est à saluer. Et de son point de vue, l’accord paraphé le 1er mars est un modèle de cohésion et de réussite dans tous les sens.
Les autres leaders communautaires n’ont pas dit autre chose. Arboncana Boubèye Maïga a demandé aux frères de Kidal, qui hésitent encore à signer l’accord, de se joindre au processus pour faire rayonner le Mali, rien que le Mali.
Le leader du conseil régional des jeunes, Aboubacrine Bouhaynata, dans son adresse intitulée « Appel de Gao » a insisté sur le sentiment d’unité et de vivre ensemble pour le bonheur exclusif du Mali.
Les différentes interventions étaient ponctuées de slogans comme « Non à l’Azawad. Oui, je suis le Mali. J’aime l’accord d’Alger. J’aime la paix », repris en chœur par la foule.
Le meeting s’est achevé par les bénédictions du célèbre imam Oumar Almahadi. L’hymne national a été entonné par les manifestants avec une ferveur jamais vue. L’événement était retransmis en direct et en synchronisation par les radios de proximité de la ville. Des radios qui sont captées dans un rayon de 100 km et même au-delà.
Cette mobilisation de toutes les couches sociales de la région et de toutes les communautés a été sponsorisée par le Programme d’appui à la transition au Mali (PAT-Mali) dont le coordinateur régional, Alejandro Carnero, était sur place.
M. B. CISSE
AMAP-Gao