Rien ne va plus entre Ecolog International et les entreprises maliennes dans le cadre de leur partenariat de ravitaillement en nourritures (légumes et fruits, transports) des contingents de la Mission des Nations Unies de soutien au Mali (MINUSMA).
Une dizaine d’entreprises maliennes sont, aujourd’hui, confrontées au non-paiement de leurs factures par cette société liée à la MINUSMA à travers un contrat depuis octobre 2014. Cette affaire, qui défraye la chronique depuis quelques jours, est en train de prendre une nouvelle tournure. Puisque les entreprises concernées sont prêtes à attaquer Ecolog International devant la justice. Le montant des factures impayées est estimé à près d’un milliard de FCFA. Il varie de 7 à 200 millions de FCFA selon les entreprises concernées. Compte tenu de la difficulté qu’elle traverse à cause de cette affaire, l’entreprise Dembélé Transport Logistiques (DTL) a déjà engagé, le vendredi dernier, la procédure judiciaire contre Ecolog International. Selon nos sources, l’affaire se trouve au niveau du Tribunal du Commerce. D’autres entreprises porteront plainte contre Ecolog International au cours de cette semaine.
Approchée par nos soins, la responsable Communication de la MINUSMA, Mme Radhia Achouri, semble minimiser cette affaire. : « La MINUSMA a effectivement un contrat avec Ecolog International pour le ravitaillement de troupes. Toutefois, elle n’a pas de responsabilité vis-à-vis des sous-contractants d’Ecolog ». Du côté d’Ecolog International, difficile pour nous de trouver un interlocuteur. Nous avons tenté de joindre des responsables. Sans succès.
Selon nos sources, Ecolog International est en phase de test d’un an, avant de s’engager sur une durée de cinq ans. Malheureusement, cette société, précise le porte-parole des entreprises maliennes, a montré ses limites et son incapacité de respecter les clauses de son contrat. Si ce dossier n’est pas réglé très rapidement, le Collectif des entreprises maliennes entend mener d’autres actions notamment une grande marche de protestation devant le siège d’Ecolog. C’est dire que les autorités maliennes et la MINUSMA sont fortement interpellées. La question qu’on se pose aujourd’hui est de savoir comment Ecolog International parvient-il à ravitailler les Casques Bleus puisque la plupart des entreprises ont refusé de collaborer tant que leurs factures ne sont pas réglées. C’est dire que les conditions de vie et de travail des Casques bleus sont menacées.
A Gao, plusieurs entreprises sont confrontées au même problème. Le montant de leurs factures impayées s’élève aussi à plusieurs centaines de millions de nos francs.
A.B.HAIDARA