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Grève illimitée des enseignants du supérieur : Le Gouvernement doit sévir en gelant les salaires
Publié le mardi 13 novembre 2012  |  Le Katois


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© aBamako.com par as
Début de session des cours de rattrapage pour les éleves déplacés ou réfugiés du Nord
04/09/2012. Bamako. Lycée Public de Niamakoro.Les candidats sont encadrés par des enseignants volontaires du lycée appuyés par deux associations.


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Comme au cours des huit dernières années, le Snesup et le Snec font de la surenchère en déclenchant, depuis le 27 septembre 2012, une nouvelle grève illimitée. Cette fois-ci, le Gouvernement, qui est dans son bon droit, entend les sanctionner en gelant leurs salaires.
Les enseignants du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) et du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec), tous deux affiliés à l’Untm, semblent renouer avec les revendications maximalistes et fantaisistes dans un contexte qui ne se prête guère à cela. En effet, alors que l’école a enregistré les pires contreperformances de son histoire, alors que le pays traverse la pire des crises institutionnelles et sécuritaire de son histoire, ces enseignants trouvent le moyen de déclencher une grève illimitée depuis le 27 septembre 2012.
Encore une fois pour des revendications pécuniaires et maximalistes. Ils ne demandent pas moins, en cette période de crise mondiale, qu’une augmentation salariale qui ferait exploser la grille indiciaire maximale de la Fonction publique de 1 100 à 1 450, soit 32% d’augmentation. Et pendant que le pays doit supporter un effort de guerre, alors que ses caisses sont vides, ils ressortent de vieilles revendications non satisfaites par le régime défunt. Il s’agit du paiement des arriérés d’heures supplémentaires, de la transposition (politique) des assistants docteurs dans le corps des maîtres assistants, du renouvellement des administrations des universités, du remboursement des cotisations versées à la Canam au titre de l’AMO.
Le gouvernement actuel qui n’est pour rien dans la signature de prétendus accords avec les syndicats, reconnaît cependant la continuité de l’Etat, c’est pourquoi il aurait proposé aux Syndicats de suspendre la grève et de poursuivre les négociations. Selon certaines sources, le gouvernement aurait tenu une dizaine de réunions avec les syndicats et plusieurs membres de la société civile. Mais, malgré tout cela, les syndicalistes n’auraient pas renoncé à attendre que la situation se normalise. Or, pour les autorités toute application d’une augmentation salariale est risquée dans ce contexte. Parce que cela peut entraîner une cascade de revendications de la part d’autres corps comme les magistrats, les enseignants du Fondamental et du Secondaire et les porteurs d’uniforme dans un contexte où l’Etat n’a jamais été aussi indigent.
Et puis, selon plusieurs sources dignes de foi, le Snesup se réfère à un accord seulement tacite, mais qui n’a jamais été signé avec le régime précédent. Déjà ce gouvernement avait compris que l’incidence financière de ce seul point se chiffre à 1,4 milliards de Fcfa par an. Pour obtenir cela, le Snesup avait d’abord bloqué l’encadrement des mémoires et les soutenances avant de poursuivre sa grève illimitée, suspendue mais jamais levée depuis près de 3 ans, en tenant les autorités et les étudiants en laisse. Un comportement qui interpelle plus d’un Malien sur la logique de combat du Snesup et de ses complices à s’amuser impunément avec l’avenir de toute une nation en abusant de la liberté syndicale et en reléguant au second rôle les autres besoins de l’école. Notamment la formation des enseignants, la construction d’infrastructures et leurs équipements.
Ces deux syndicats sont insensibles à la grave crise que traverse notre pays et ne semblent préoccupés que par des intérêts particuliers.
Ce n’est pas le seul reproche qu’on peut faire à ces syndicalistes maximalistes. Selon des indiscrétions, certains enseignants pourraient même être traduits devant la justice. En effet, soucieux de moraliser la gestion des ressources financières alloués au Département, des auditeurs auraient découvert plusieurs pot-aux-roses: des heures supplémentaires faramineuses dépassant tout entendement (10 heures par jour par exemple), l’encadrement de 40 à 50 mémoires contre une dizaine seulement de réels. Toutes ces plaies qui font de l’Etat une vache laitière et permet à un groupe d’enseignants d’empocher plusieurs millions de FCfa d’heures supplémentaires et d’indemnités presque gratuitement, au détriment de la majorité de la profession.
Les premiers responsables du Département de l’Education de base et de l’Enseignement supérieur auraient décidé, en tous les cas, de sévir contre toutes les pratiques malsaines qui ont miné le système depuis une vingtaine d’années: grèves fantaisistes, débrayages, influence des syndicats; copinage entre l’Administration et les syndicats, violence scolaire et universitaire, sous investissement matériel. C’est dans ce cadre que le Ministère en charge de l’Enseignement supérieur et celui de la Fonction publique, envisageraient immédiatement d’appliquer le gel intégral des salaires des grévistes de l’Enseignement supérieur qui ont arrêté le travail depuis septembre dernier.

Mamadou Mass Diallo

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