PARIS - Les autorités algériennes ont "assuré qu`elles fermeraient leurs frontières" en cas d`intervention militaire africaine pour reconquérir le nord du Mali occupé par des groupes islamistes armés, a déclaré mardi le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouedraogo.
"Les autorités algériennes ont déjà assuré qu`elles fermeraient leur frontière", a déclaré M. Ouedraogo à des journalistes, en marge d`une table ronde sur le Niger à Paris.
Interrogé sur les réticences d`Alger vis-à-vis d`une intervention militaire étrangère à ses portes, M. Ouedraogo a souligné qu`Alger avait participé à toutes les réunions de préparation d`une intervention africaine orchestrée par la Cédéao (Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest).
"L`Algérie a toujours été à nos côtés. Je suppose qu`elle partage nos vues et nos appréciations" de la crise malienne, a-t-il déclaré.
L`Algérie dispose de 1400 kilomètres de frontière commune avec le Mali, dont le nord est occupé depuis avril par des groupes islamistes armés, parmi lesquels Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique).
Pays africains et occidentaux pensent avoir obtenu si ce n`est le soutien, du moins l`accord d`Alger à une intervention militaire. Mais lundi, l`Algérie a de nouveau plaidé pour une solution politique pour résoudre la crise malienne.
"Nous n`avons cessé de souligner qu`une sortie de crise par un dialogue à engager entre les autorités maliennes et les groupes de la rébellion au nord du Mali est tout à fait possible", a déclaré le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères Amar Belani, dans un courriel adressé à l`AFP.