PARIS, 13 nov 2012 (AFP) - Le président François Hollande a affirmé mardi
qu'il faisait tout pour que les ravisseurs des six otages français détenus au
Sahel "comprennent que c'est le moment de les libérer".
Le chef de l'Etat a rappelé, au cours de sa conférence de presse à
l'Elysée, la volonté de la France "de tout faire pour obtenir la liberté de
ses ressortissants": "Tous les contacts sont pris, toutes les recherches sont
engagées, même si, nous le savons, c'est très difficile".
"Est-ce que notre soutien aux pays africains, et au Mali pour retrouver sa
souveraineté au nord, peut mettre en cause la vie de nos otages ?", s'est-il
interrogé.
"Je fais tout pour que les ravisseurs -qu'ils m'entendent!- comprennent que
c'est le moment de les libérer. Parce qu'ils n'ont rien à espérer en les
gardant, que ça ne peut pas nous empêcher de faire notre devoir. Et en plus,
ce sont les Africains qui vont intervenir" au Mali, "ce n'est pas la France",
a-t-il dit.
"Donc il y a plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois, avant
l'intervention que décideront les Africains, pour que nos compatriotes
puissent être libérés, et nous tentons tout dans cette direction", a poursuivi
M. Hollande.
Il a souligné qu'il savait ce que représentent l'"inquiétude", la "douleur"
des familles, qu'il a lui-même reçues, le fait de "ne pas avoir
d'informations".
"Donc je me tiens informé, et avec des ministres responsables, nous
engageons tout ce qu'il est possible de faire. Mais nous n'allons pas mettre
en cause la politique de la France et donc sa sécurité parce que nous serions
sous la pression et sous cette menace", a ajouté le chef de l'Etat.
Six Français sont retenus en otages au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi), depuis septembre 2010 pour quatre d'entre eux, novembre 2011
pour les deux autres.
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