Les faits se suivent, mais ne se ressemblent pas. Les frasques sociales ont atteint toutes les sphères de la société : administration, société, lieux de travail. Les lieux de culte ne sont plus épargnés aujourd’hui.
Les faits que nous vous racontons se sont déroulés dans une mosquée de la Cité UNICEF, dans la 2ème quinzaine du mois d’octobre. C’était un vendredi. Les fidèles s’apprêtaient à célébrer la prière collective. On s’affairait à installer les nattes et à remplir les bouilloires pour les ablutions. Entre temps, beaucoup de fidèles se trouvaient à l’intérieur dans l’attente de l’arrivée de l’Imam. Zadi fait partie des fidèles de la mosquée et il s’occupe de tous les petits travaux : entretien du bâtiment, étalage des nattes, remplissage des bouilloires. Il est assisté en cela par certaines femmes. Celles-ci s’occupent du remplissage des jarres, balayage de la mosquée.
Bref, il est l’homme à tout faire. Son travail lui valut la confiance de l’Imam, du Comité d’entretien de la mosquée. Ce vendredi, la baraka a abandonné Zadi. Pendant que les gens s’affairaient à organiser la prière, il monta sur le toit et quelques instants après, une femme le rejoint. Cette scène était observée de loin par quelqu’un. On entendait du bruit venir de quelque part. Les gens cherchaient par-ci et par-là. La personne qui observait la scène a dit que deux personnes sont montées sur le toit. Des gens montèrent et découvrirent une scène horrible. Zadi et la bonne dame se trouvaient dans les bras de l’un de l’autre.
Zadi était pris la main dans le sac. Les gens optèrent pour une solution définitive, à savoir, en finir une bonne fois pour toute avec les deux. Les plus zélés ne tardèrent pas à s’en prendre à Zadi. Ils l’administrèrent des coups de poing. Il a fallu l’intervention des sages, sinon, il allait perdre sa peau. Une fois libéré de cette vindicte populaire, les deux personnes disparurent dans la nature.
Les commentaires fusent de partout après la prière. L’acte ignoble a créé l’ire chez plus d’un. A chaque prière, il était là pour dresser les rangées, demander aux gens d’éteindre les portables. Depuis lors, Zadi a pris ses distances, de même que la dame.
Aujourd’hui, le sujet est d’actualité dans le quartier. Pour beaucoup de gens, c’est une malédiction qui tombe sur Zadi.
Il y a lieu de s’inquiéter que des actes pareils se déroulent dans les lieux de culte.