L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahel, Romano Prodi, a indiqué, mardi 13 novembre, qu'il allait appeler à une réunion internationale en décembre pour tenter de résoudre la crise au Mali. De leur côté, les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont insisté sur l'imminence d'une intervention militaire pour reprendre le Nord du pays aux islamistes armés.
L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahel, l'Italien Romano Prodi, souhaite la convocation d'une réunion internationale, dans le courant de décembre, pour tenter de résoudre la crise au Mali. Le diplomate, qui s'est entretenu avec Ban Ki-moon, n'a pas précisé de date. Il a simplement déclaré à la presse qu'il voulait réunir les représentants des pays concernés et ceux des nations ou groupes régionaux impliqués (dont l'Union Africaine, l'Union européenne, la France, la Grande-Bretagne...), pour une réunion qui se tiendra à Rome.
L'ancien Premier ministre italien a également indiqué qu'il essayait de mettre en place une aide humanitaire pour la région du Sahel. Romano Prodi a été chargé au début d'octobre de coordonner les efforts de l'ONU pour mettre au point une stratégie sur le Sahel.
Du côté de la Cedeao, les dirigeants ouest-africains ont insisté, mardi, sur l'imminence d'une intervention pour reprendre le nord du Mali aux islamistes armés, affirmant que l'armée malienne et les pays de la zone étaient « prêts » pour cette opération qui soulève pourtant des interrogations. « La force est tout à fait prête. Lorsque l'ONU donnera son feu vert, le déploiement pourra commencer immédiatement », a affirmé à des journalistes Kadré Désiré Ouedraogo, président de la Commission de la Cedeao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest), en marge d'une table ronde sur le Niger à Paris.