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Bruit de bottes à la frontière mauritanienne : La CMA s’apprête à passer à l’offensive
Publié le mardi 31 mars 2015  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




D’importants mouvements de troupes ont été signalés vers la frontière mauritanienne avec le Mali. Des combattants de la CMA appuyés par des touarègues du Niger, des combattants d’AQMI et des bellahs recrutés sur place auraient pris position dans les localités de Foita, Fassala et Hassilabia le long de la frontière mauritanienne avec pour objectif de faire pression sur Bamako afin que le contenu de l’accord d’Alger soit revisé.
Cette information doit être prise très au sérieux car l’objectif des séparatistes est clair, montrer aux autorités maliennes leur détermination à porter un coup au processus de paix. Selon des témoins, les combattants ont été aperçus avec les fanions du MNLA, qui est le fer de lance de la CMA.
En effet, les séparatistes en prenant position le long de la frontière mauritanienne veulent faire diversion pour éviter toute confrontation avec les combattants unionistes du GATIA qui tiennent solidement la localité stratégique de Tanbankort, située à environ 150 km de Kidal et à 200 km de Gao.
Sachant que toute tentative contre la ville de Gao serait réprimée vigoureusement, donc suicidaire pour eux, les séparatistes font ce qu’on peut appeler le dernier geste du désespéré. L’inquiétude s’exprime surtout du côté de la Mauritanie qui pourtant dispose d’importantes forces dans le secteur. Elle semble pour le moment ne pas prendre les mesures qui s’imposent contre ces narco-djihadistes.
Ainsi, de nombreux observateurs ont raison de douter de la bonne foi de la République islamique de la Mauritanie à qui Bamako a accordé plusieurs fois le droit de poursuite sur son territoire. On se souvient encore de l’opération « BENKAN » (entente), une opération conjointe menée par les forces mauritaniennes et maliennes dans la forêt classée du Ouagadou.
Et le jour même du cinquantenaire du Mali les forces de la République Islamique de Mauritanie ont attaqué un convoi d’AQMI à Tin Aissa à 100km de Tombouctou. Un autre fait marquant, la tentative de libération de l’otage français Michel Germaneau par une opération secrète Franco-mauritanienne sur le territoire malien, une opération qui d’ailleurs a mal tourné car l’otage français, par la suite, y perdra la vie.
Mieux, récemment le Mali pour prouver sa bonne foi de concert avec BARKHANE et les forces mauritaniennes a participé à l’opération « ZEKENE ». Mais c’est surtout l’attitude de la MINUSMA et de BARKHANE qui fait peur car, grâce à des moyens aériens conséquents ils savent bien ce qui s’y passe. En tous les cas les forces internationales joueraient leur crédibilité si elles laissaient ces terroristes aux desseins inavoués commettre d’autres crimes pour effacer les paraphes de paix d’Alger.

Badou S. Koba
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