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Accord issu des pourparlers d’Alger : L’Union africaine indique que le temps de la négociation est clos
Publié le mardi 31 mars 2015  |  Le Républicain
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© AFP par DR
Sommet Etats-Unis / Afrique
Mardi 5 Aout 2014. Photo: Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l`UA




Après le chef de la Minusma, le diplomate Mongi, cette fois-ci, c’est la présidente de la Commission de l’UA qui monte au créneau pour affirmer clairement que le temps de la négociation est terminé.

Lors de la 496eme réunion du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine tenue à Addis Abéba, en Ethiopie, le 27 mars 2015, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma a produit un rapport sur les pourparlers de paix inter-maliens d’Alger. Ce rapport retrace tout le processus des négociations d’Alger de juillet 2014 à mars 2015. En outre, ledit rapport évoque les rôles joués par l’UA dans le processus d’Alger.

Dans ce rapport, l’UA appelle la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à parapher et à signer le document sans retard tout en indiquant clairement que le temps de la négociation est clos.

Selon le rapport, l’Accord préliminaire signé à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 18 juin 2013, a permis la tenue des élections présidentielles et législatives sur l’ensemble du territoire malien. Mais, poursuit, le rapporteur, les organes mis en place dans le cadre du suivi de l’Accord de Ouagadougou se sont trouvés pratiquement paralysés dans leur fonctionnement depuis le mois de septembre 2013.

Aux dires de la présidente de la commission, les affrontements de Kidal, le 21 mai 2014, ont compromis le processus de rétablissement de l’autorité de l’État dans le nord, contraignant au départ les personnels des administrations et de l’armée.

Quant au contenu de l’Accord d’Alger, la présidente Dlamini Zumu souligne que ledit accord met en relief les éléments ci-après comme fondements d’un règlement durable du conflit: l’appellation Azawad, qui recouvre une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du nord du Mali ; les mesures destinées à restaurer la paix et la réconciliation nationale, notamment la tenue d’une Conférence d’entente nationale durant la période intérimaire prévue par l’Accord, afin de permettre un débat approfondi sur les causes profondes du conflit et l’élaboration d’une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation ; enfin, des mesures destinées à assurer une meilleure gouvernance qui tiennent compte des spécificités locales.

« Dans un communiqué publié le 1er mars 2015, j’ai félicité le gouvernement malien et la Plateforme pour l’esprit de responsabilité dont ils ont fait preuve et pour leur volonté d’œuvrer à une sortie de crise définitive.

J’ai, par la même occasion, profondément regretté que la CMA n’ait pas paraphé le texte en même temps que les autres parties, formant l’espoir qu’elle souscrive, dans de très brefs délais, audit document », a-t-elle dit. Il ressort des observations faites par la présidente que l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu d’Alger constitue non seulement une avancée importante sur la voie de la restauration durable de la paix, de la stabilité et de la réconciliation nationale au Mali mais aussi, un compromis équilibré prenant en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties, dans le respect scrupuleux de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali, ainsi que du caractère laïc et de la forme républicaine de l’État.

À n’en pas douter, sa signature et sa mise en œuvre diligente et effective permettront de régler durablement la crise que connait le nord du Mali, de stabiliser cette région et d’en accélérer le développement socio-économique, en même temps qu’elles faciliteront une lutte plus résolue contre le fléau du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée au Mali et dans la région du Sahel, a-t-elle dit. En outre, elle a invité la classe politique, ainsi qu’à la société civile malienne, d’apporter leurs concours à la réalisation des objectifs de l’Accord.

«Je lance un appel pressant à la CMA pour qu’elle agisse dans l’intérêt supérieur des populations qu’elle affirme représenter, ainsi que du Mali, en paraphant et en signant sans autre retard l’Accord d’Alger.

Il est entendu que toute préoccupation légitime que la CMA aurait pourrait être examinée au cours du processus de mise en œuvre, dans le respect absolu des principes convenus dans la Feuille de route signée en juillet 2014. La communauté internationale doit continuer d’agir de concert pour amener la CMA à souscrire rapidement au texte négocié à Alger, de signifier clairement que le temps de la négociation est clos et de se tenir prête, le cas échéant, à prendre les mesures qu’appellerait la situation », a martelé la présidente de la Commission de l’UA. Enfin, elle a fait savoir que la sécurité du Mali est inséparable de celle de l’ensemble du Sahel.

Aguibou Sogodogo
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