Ils sont finalement sortis du mutisme. Ce dimanche 29 mars 2015, les partis de la majorité présidentielle, regroupés au sein de la Convention de la Majorité présidentielle (CMP), ont tenu un meeting d’information sur l’accord d’Alger au Palais de la Culture
L’occasion était bonne pour les responsables politiques de la CMP d’expliquer du fond en comble l’accord mais aussi répondre de manière sèche aux critiques dont est victime le régime en place de la part de l’opposition.
L’introduction a été faite par le président de la Convention de la Majorité présidentielle, Boulkassoum Haïdara qui a fait un bref rappel du chemin parcouru afin d’aboutir à cet accord, un vibrant hommage rendu aux populations du nord, l’armée malienne et celle étrangère, mais aussi les pays frères et amis, les organisations africaines et internationales grâce auxquelles le Mali a échappé au chaos. « Le chemin a été long et parsemé d’embuches ; cet accord nous le considérons équilibré et marquera à jamais l’histoire contemporaine du Mali. C’est le lieu de rendre un hommage aux populations du nord, victimes de toutes les atrocités, de destruction de patrimoines culturels séculaires. Celles-ci (populations), notamment celles déplacées ou réfugiées au nombre de 230 dont 150 dans les pays voisins, l’accord ne les oublie pas. C’est le lieu aussi de remercier le Président de la République, IBK, pour sa clairvoyance et sa patience, résultat de la survie de la nation et de la cohésion sociale. La Communauté internationale est aussi à saluer et nous la sollicitons à rester ferme et moins complaisante envers les séparatistes pour la signature de l’accord. A la suite de cet accord, une délégation de la société civile est, en ce moment en train de sillonner l’Europe pour démystifier l’origine de la crise. Un vibrant hommage à l’endroit aussi des militaires maliens et étrangers, tombés sur le champ de l’honneur, dont plus de 70% de maliens », a martelé en premier lieu M. Haïdara.
Qui sont les ennemis du pays
Tout porte à croire, aux yeux de la CMP, qu’il en existe, mais pas au sein de la majorité présidentielle !
Et à Boulkassoum Haïdara de poser trois questions à l’endroit de X.
« Quel est le patriote malien, sincère et convaincu qui peut s’attaquer à cet accord ?
Où était-il quand les 2/3 du territoire étaient occupés ?
Quel a été son sentiment lorsque les forces SERVAL ont frappé le 17 janvier ?
Ce patriote convaincu est un amnésique convaincu et un criminel économique ». Parle-t-il de Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé, Modibo Sidibé ?
Des choses à ne rien avoir avec l’accord
Pour Tiémoko Sangaré, Président par intérim de l’ADEMA, beaucoup de salives coulent et ils expriment des choses à ne rien avoir avec l’accord. De qui s’agit-il ? Des responsables de l’opposition, bien sûr, qui ont presque tout rejeté surtout l’accord que le gouvernement a paraphé.
Sangaré estime que ceux qui crient ne maîtrisent pas le contenu de l’accord, qui à l’en croire prend en compte tous les sujets majeurs et d’intérêt national. Les élections régionales, le SENAT etc… mais aussi il est clair que tout ce qui peut diviser ce pays n’est pas inclus. Et ce fameux mot ‘’AZAWAD’’ son utilisation date du pacte national de 1992 où il a été clairement dit que ceux sont les groupes armés qui l’utilisent et aux populations du nord, par référendum, de décider si elles reconnaissent les régions du nord comme territoire de l’AZAWAD. Ce qui sera aussi le cas cette fois-ci.
Sangaré dira par la suite qu’on connait les fossoyeurs du développement des régions du nord ! De qui s’agit-il encore ? Ils ne sont pas nommés mais tout le monde sait que si ce n’est pas Jan c’est Paul. Les poids lourds de l’opposition à commencer par Soumaïla et Tiébilé.
A sa suite, de nombreuses interventions allant dans le même sens.
A rappeler que tous les partis de la CMP étaient représentés et la salle a refusé du monde.
Boubacar Yalkoué