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Mali, pour le Mnla, la communauté internationale ne doit pas “imposer la paix”
Publié le mardi 31 mars 2015  |  mondafrique.com
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.




Paraphé par les autorités de Bamako le 1er mars, l'accord de paix d'Alger devant mettre fin au conflit malien ne fait pas l'unanimité. Dans une lettre, un porte parole des rebelles touaregs du MNLA interpelle le ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop sur les améliorations indispensables à apporter au texte

Excellence Abdoulaye Diop, ministre malien des affaires étrangères,

Bien qu'il soit aisé de s'adresser à une audience de grande importance comme le Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA, sans craindre de contradiction à chaud, votre statut de ministre d'État exige de vous une sincérité minimale dans l'agencement de vos dires. Cette sincérité devrait au moins vous amener à reconnaître que même à Bamako, des partis politiques, des organisations de la société de civile, pour des raisons qu'elles ont défendues publiquement, rejettent ce préaccord d'Alger.

Monsieur le Ministre,

Comme vous vous plaisez vous même à le répéter, bien sûr, nul n'est dupe, encore moins les membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine. Le problème de votre analyse, c'est la confusion que vous ne cessez de maintenir entre les causes politiques et historiques de ce conflit et les conséquences qu'elles génèrent, conséquences en majeure partie occasionnées par cette malheureuse confusion que les précédents gouvernements de votre État ont entretenu et que vous pérennisez.

Monsieur le ministre,

Assumer ses responsabilités, c'est avant tout voir votre gouvernement mettre fin au dilatoire et à la diversion. C'est seulement suite à cet effort courageux, que ceux que vous tentez aujourd'hui de transformer en auxiliaires contre la CMA, alors qu'ils ne sont que des partenaires extérieurs accompagnant la paix, se verront suffisamment éclairés.

Admettez Monsieur le Ministre, que la CMA a une base populaire, que sa demande de consultation n'est pas contraire aux dispositions de la feuille de route d'Alger et que la communauté internationale n'a pas pour mandat, encore moins pour vocation, d'imposer la paix, mais que son rôle est de conduire une médiation juste et équilibrée dans le respect des principes constitutionnels maliens que vous ne cessez d'invoquer jusqu'à l'ivresse des mots.
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