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Il a pris le soin de préserver le cadre national, tant sur le plan juridique que institutionnel même si les nombreux aménagements s’avèrent nécessairement utiles et nécessaires par la suite. Pour autant, cet Accord est un accord post-guerre.
Les conséquences de la guerre ont considérablement anéanti l’unité nationale, remis en cause l’intégrité du territoire national, sapé le moral des Maliens et déséquilibré les rapports de force entre un Etat et des groupes rebelles. Sans Accord, il ne reste plus au Mali et aux Maliens que le seul horizon de la guerre. Or, cette option est celle qui symbolise l’échec de tous, à commencer par la communauté internationale qui aura raté sa vocation de préserver la paix à travers sa présence depuis plusieurs années sur le sol malien.
Cette communauté internationale ne pourrait plus, en cas de guerre, se maintenir sur le territoire national et s’entreposer entre des belligérants qui se feraient face, déterminés à se faire la guerre. Imaginons ce qu’il en a été des autres pays en guerre, le Soudan, le Libéria, la Somalie, l’Angola, la Guinée Bissau, la Centre Afrique… c’est la fin du développement, c’est la dislocation des rapports humains, ce sont les exils, les maladies et la disette. Sommes-nous prêts à aller vers le drame et la fin du Mali : Non ! Alors, optons pour la paix !
Engageons-nous pour la fin de la guerre !
Je reste et demeure convaincu que les meilleurs fils du Mali ne manqueront pas de se ressaisir et saisir cette opportunité de donner leur aval à un Accord dont ils ont conçu le cadre, arrêté les points qu’ils ont discuté si longtemps, négocié vaillamment et sont même arrivés à infléchir la position du Mali sur des points essentiels en obtenant d’adopter le terme «AZAWAD». Ces fils du Mali doivent savoir que leurs frères du sud n’ont pas toujours eu l’occasion, contrairement à eux, d’exprimer leurs désirs, leurs attentes au sujet de l’Accord et n’ont pas eu d’autre choix que d’acquiescer le texte dès lors qu’on leur a dit qu’il s’agissait du seul intérêt national qui devrait primer sur tout. Il y a des occasions qui font les grands hommes et ceux-là ne devraient point se laisser faire par les occasions.
Les hommes de la Coordination des Mouvements de l’Azawad sont-ils des grands hommes ? Veulent-ils le devenir ?
Me Mamadou Ismaël KONATE
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