C’est ce qu’a affirmé, Racine Thiam, président du CAP. C’était mercredi dernier au cours d’une conférence de presse du Collectif des jeunes candidats pour le Changement (CPC) dont il est membre. Le CPC comme son nom l’indique, est un collectif qui regroupe les jeunes candidats aux élections présidentielles de 2013. Cette conférence de presse qui portait sur l’accord paraphé d’Alger, était animée, outre Racine Thiam, par Siaka Diarra de l’UFD, Sibiri Koumaré de CIRA, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR et Oumar Bouri Touré.
Dans une déclaration liminaire lue publiquement, le CPC se félicite et se réjouit du paraphe de l’accord issu des négociations d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés du nord. Tout accord du genre nécessite, indiquent les membres du CPC, des compromis dynamiques pour faire bouger les lignes, entre protagonistes.
Dans leur déclaration, les membres du CPC affirment leur soutien à l’accord paraphé par le gouvernement, cela pour plusieurs raisons.
Pour eux, l’appellation «Azawad» qui reste une pomme de discorde entre Maliens, ne doit faire l’objet de polémique dans la mesure où il est précisé qu’Azawad n’est pas une réalité géographique mais plutôt une «réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique» de certaines populations du nord à l’instar du Kénédougou pour Sikasso, du Méguetan pour Koulikoro, du Bèlèdougou pour Kolokani, des Askia pour Gao…
Autre point positif évoqué par le CPC dans cet accord : le respect de toutes les lignes rouges fixées par le président de la République et qui s’articulent autour du respect de l’intégrité du Mali, du caractère laïc et républicain de l’Etat.
Pour les jeunes et anciens candidats à l’élection présidentielle de 2013, un accord ne peut être parfait. En ce sens qu’un accord ne peut satisfaire tout le monde. Mais en ce concerne l’accord paraphé d’Alger, indiquent-ils, il garantit l’essentiel pour le Mali. Rejeter cet accord, disent-ils, c’est jeter le «bébé avec l’eau du bain».
Le president du CAP, Racine Thiam, ira plus loin en affirmant que cet accord paraphé d’Alger est meilleur, dans bien des points, par rapport aux précédents accords (accords de Tamanrasset, accord d’Alger de 2006, accord de Ouagadougou et même le pacte national) dans lesquels on y retrouve le mot ‘’Azawad’’ défini comme une entité géographique. Pire, ces accords envisageaient, ajoute-t-il, un statut pour les régions du nord et même la démilitarisation de ces régions. Alors que dans l’actuel accord, tous ces points ont été revus en faveur d’un Mali un et indivisible.
Le patron du CAP se dit étonné de voir aujourd’hui les leaders de l’opposition rejeter cet accord, alors qu’ils sont ceux- là même qui ont signé hier des accords plus dangereux pour le Mali. «Nous au CPC, nous estimons que cet accord in fine vaut mieux que la guerre», affirme Racine Thiam. Avant de conclure que l’opposition doit faire des propositions et non critiquer pour critiquer.
Les responsables du CPC s’engagent à donner le meilleur d’eux-mêmes pour convaincre la CMA (MNLA et alliés) qui est toujours hésitante à parapher l’accord. Mais aussi à aider les Maliens à comprendre le contenu de cet accord et à y adhérer.
Ils assurent de faire, le moment venu, des propositions concrètes au gouvernement pour la mise en œuvre de cet accord.
Abou Berthé