Depuis un certain temps, certains partisans de l’ex-président ATT, chassé du pouvoir un certain 22 mars 2012 et exilé à Dakar au Sénégal, réclament son retour au bercail. Fonds de commerce ou agitation stérile, surtout quand on sait que, selon certaines sources, ATT vit tranquillement dans la capitale sénégalaise, loin des problèmes qui assaillent notre pays.
Pourquoi s’agit-on comme autour du retour d’ATT au Mali, alors que personne ne l’a entendu manifester sa volonté dans ce sens ? C’est la question qui taraude les esprits dans notre pays. En tout cas, c’est à ce boucan que s’adonne actuellement la Coordination des associations et clubs de soutien à l’ancien président Amadou Toumani Touré (Cacs-ATT). Pour preuve, le jeudi 26 mars, elle a organisé un meeting géant au Centre international de conférence de Bamako pour réclamer le retour d’ATT et plaider sa cause auprès au président IBK.
Meeting au cours duquel le président du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), Amadou Abdoulaye Diallo martelait : «Il est temps de faire appel à l’artisan de la démocratie. Notre mouvement n’a aucune prétention politique. Il vise d’abord, et avant tout, à soutenir, amplifier, pérenniser et sauvegarder les actions du président ATT, et son retour en vue d’une réconciliation réussite. ATT n’est pas seul. Il est au-delà d’une association. Le moment est venu de s’assumer avec fierté. Les amis d’ATT sont face à leurs responsabilités».
Réfugié à Dakar depuis près de trois ans, après sa chute le 22 mars 2012 consécutive au coup de force militaire conduit par le général Amadou Haya Sanogo, les partisans de l’ancien président Amadou Toumani Touré réclament aujourd’hui son retour au bercail. En tout cas, des mouvements de jeunes et femmes, appuyés par des associations à travers le pays et réunis au sein d’une Coordination, ont décidé d’agir et d’œuvrer dans le but de créer des conditions permettant le retour au bercail de l’ancien président Amadou Toumani Touré. Selon des sources, les amis et soutiens du «soldat de la démocratie» ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin.
Au-delà de ce tapage, il y a lieu de se demander si ATT même est consentant pour revenir dans son pays natal. Cette question mérite d’être posée quand on sait qu’après le décès de sa mère adoptive, selon des sources, IBK avait voulu lui envoyer son avion afin qui vienne assister à ses obsèques. Offre qu’ATT aurait tout simplement déclinée. Et avec tout ce qui passe actuellement dans notre pays, on voit mal comment il peut accepter de revenir. Au risque qu’on l’accuse encore d’autres maux, alors que certains soutiennent qu’il est à la base de la grave crise que traverse notre pays.
Basile E. ESSO