Le MNLA qui est le fer de lance de la CMA a été pris de court en apprenant que les dignitaires religieux et la société civile malienne ont fait cause commune en effectuant une tournée en Europe pour battre en brèche leurs allégations.
Et, l’Union africaine par la voix de la puissante présidente de la commission de l’Union africaine Xosasana Dlamini Zuma a enfoncé le clou en faisant savoir que l’Afrique apporterai son soutien au gouvernement malien au cas ou les groupes armés opposés à l’accord d’Alger reprenaient le maquis.
Le MNLA est à bout de souffle après la découverte de sa félonie par la communauté internationale. Une communauté internationale qui a toujours soutenu Bamako du bout des lèvres par rapport à la cause touarègue. Ce qui a sonné même le glas de ce mouvement composé pour la plupart d’arrivistes à la recherche de prime est le voyage des dignitaires religieux et de la société civile malienne en Europe.
Cette délégation, qui comptait dans ses rangs des personnalités très fortes, comme le chef de l’Église malienne et archevêque de Bamako Monseigneur Jean Zerbo, et l’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani, une figure très respectée de la communauté touarègue.
Il s’agissait de couper court au tissu de mensonge que le MNLA propageait en Europe et dans le reste du monde pour vilipender le gouvernement malien. Depuis que la délégation, qui comprenait également d’autres leaders religieux et de la société civile, comme Ousmane Cherif Madani Haidara, Mohmoud Dicko le président du haut conseil islamique, la présidente de la CAFO Traoré Oumou Touré.
Depuis qu’ils ont foulé le sol du vieil continent ils n’ont pas fermé l’œil, visite au parlement européen basé à Strasbourg, cap au siège de l’Union européenne à Bruxelles. Les explications données par ces minci dominici du Mali ont permis aux européens de connaitre les vraies raisons de cette vendetta. Des bandits qui ont bénéficié de la complicité de certains desperados appuyés par des djihadistes, venus de nulle part.
Avant, le mouvement indépendantiste avait été démasqué déjà par les Européens grâce aux missions effectuées par l’ancien député Assarid Ag Inbarcawane et l’honorable député de Bourem, Haidara Aissata Cissé Chato.
A un certain moment pour combler le vide créé par la découverte de leur perfidie ils se sont tournés vers la Russie, mais Poutine n’est pas ce genre d’homme d’Etat qui tombe sous le charme de crapules de cette trempe à première vue. Ce qui a exaspéré les Russes c’est la découverte du passeport malien entre les mains d’un membre de la délégation qui est d’origine Saharaoui. Suite, à cette découverte le Kremlin a instruit à ces hôtes encombrants d’aller se faire voir ailleurs.
En Afrique, ils ont essayé de reproduire la danse de l’Autruche en se rendant d’abord chez le roi Mohamed VI qui les a dit poliment de retourner vivre auprès des siens pour bâtir un Mali nouveau.
Face à cette position sans équivoque du Maroc, ils ont essayé de jouer sur la rivalité entre celui-ci et l’Algérie à propos du Sahara Occidental. Ils se sont retrouvés trop petits pour fourrer le nez dans ce différend.
Se voyant dans l’impossibilité de se faire des interlocuteurs en Afrique ils ont provoqué les affrontements de Kidal avec le soutien et la complicité des forces obscures. Un affrontement qui a permis aux deux parties de prendre langue à Alger dans ce qu’on appelle les pourparlers inter- maliens, ayant abouti à un pré accord, que le gouvernement malien a paraphé dans les heures, qui ont suivie sa conclusion.
Mais contre toute attente, le MNLA et ses acolytes refusent de parapher le document, qui prend en charge les aspirations des deux parties, estiment les facilitateurs.
En refusant de signer ce document, il revient à dire que les carottes sont cuites pour eux. D’ailleurs, il en était ainsi depuis belle lurette, si ce n’est pas l’appui des services de renseignement français, qui les tiennent à bras le corps. Car, en dépit de la chute des villes des trois régions du nord, suivie de la proclamation de l’indépendance de l’Azawad par Moussa Ag Attaher du MNLA, la Communauté internationale est restée de marbre sur ses positions de principe. En qualifiant ces jeunes cobayes des services de renseignement français de plaisantins.
En fait, ce sont les renseignements français, au service des intérêts industriels économiques, qui sont à la manœuvre. Ils veulent prendre leur revanche sur le Mali d’ATT, qui les avait mis à la porte du Sahara malien au profit des américains.
En son temps, ils avaient voulu installer des appareils d’écoute téléphonique dans le camp de Sévaré, où ils avaient établit leur quartier général pour la formation de l’Armée malienne, engagée dans la croisade contre les terroristes. ATT, qui est militaire très alerte leur ont demandé gentiment de faire leur valise. Ainsi, ils sont partis comme ils sont venus, très fâchés en passant par Sikasso pour rallier la Côte d’Ivoire.
C’est tous ces petits jeux et manigances, qui ont été découverts par la Communauté internationale. Dès lors, celle-ci commence à montrer des signes d’exaspération. Ce faisant, des lignes de fractures sont de plus en plus perceptibles dans le positionnement des uns et des autres. La présidente de la commission de l’Union africaine, la ministre Zuma, a fait savoir la position sans ambages de l’UA.
Selon elle, les Etats africains ont suivi de près l’évolution des discussions jusqu’ à l’élaboration du document final. C’est dire que le MNLA et ses acolytes peuvent continuer à vadrouiller, mais leur objectif de faire des trois régions de notre pays, une nouvelle province d’outre mer française au Mali ne sera jamais atteint.
Badou S. Koba