Bamako - Un homme a été tué vendredi dans une explosion survenue dans un domicile privé à Bamako, a indiqué à l’AFP la police, affirmant avoir ouvert une enquête mais estimant d’ores et déjà qu’elle est d’origine "criminelle".
"A l’intérieur de la maison, il y avait plusieurs détonateurs (...)
L’explosion a été causée par la manipulation de ces détonateurs", a expliqué à l’AFP Moussa Diallo, inspecteur de police présent sur les lieux.
L’explosion a en grande partie détruit cette maison située dans le quartier de Sirakoro Meguetana, dans la périphérie sud-est de la capitale. Le secteur a été bouclé par les forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP qui s’est rendu sur place.
Elle a tué "le gardien de la maison", qui appartient à un commerçant de nationalité burkinabè absent des lieux au moment des faits, selon la police et des riverains.
"L’enquête va déterminer exactement l’intention des auteurs. Mais c’est sûr, c’est une explosion criminelle", a assuré l’inspecteur Diallo.
Selon une source sécuritaire et des riverains, le domicile où l’explosion s’est produite fait face à celui d’une ressortissante française, qui a été évacuée des lieux.
Mais aucun lien ne permettait immédiatement d’affirmer qu’elle était visée.
Bamako a été le théâtre d’un attentat le 7 mars qui a fait cinq morts - trois Maliens, un Français et un Belge - au bar-restaurant La Terrasse, haut-lieu de la vie nocturne de la capitale.
L’assaut, le premier à frapper des Occidentaux à Bamako, a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Le 13 mars, un suspect présenté comme un des auteurs présumés de l’attentat a été abattu par les forces spéciales de la police dans un quartier de la périphérie de Bamako et de nombreuses armes et munitions saisies dans l’appartement qu’il louait, selon les forces spéciales et les autorités.
Et le 19 mars, les forces de sécurité ont annoncé avoir arrêté à Bamako trois complices présumés des assaillants.
D’après des sources proches du dossier, les investigations ciblaient au total une dizaine de personnes, qualifiées par les mêmes sources de "véritables terroristes organisés".
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