Stabiliser les « Etats fragiles », et dans ce cadre renforcer son intervention au Sahel dans le domaine de la prévention des conflits, telle est la nouvelle initiative de la Coopération danoise. A ce titre, cette Coopération appuierait la médiation et la résolution des conflits, les réformes du secteur sécuritaire ainsi que la prévention de l’extrémisme. Coût du programme : 17 millions d’Euros de 2013 à 2017. Pays-cibles : Mali, Burkina Faso, Niger. C’était pour annoncer ce programme et marquer la disponibilité de son pays à accompagner le Mali que Ia Petersen, le ministre danois de la Coopération vient de séjourner dans notre pays. Il s’est prêté à nos questions.
Le Républicain : comment jugez-vous cette visite ?
Ia Petersen : Instructive et positive. J’ai pu rencontrer les autorités du pays, notamment le président de la République et le Premier ministre ainsi que la société civile. J’ai beaucoup appris sur la crise que le Mali traverse.
Que compte faire votre pays dans cette crise ?
Notre assistance augmentera. Et elle ciblera également les domaines de l’appui à la résolution des conflits et de la réforme sécuritaire au Mali et dans le Sahel. Ce qui se passe dans cette région nous concerne tous.
Concrètement,cela veut dire quoi ?
D’abord, la flexibilité de notre part et le sens de l’opportunité. Augmenter notre compréhension de la situation, nous pencher sur les implications humanitaires de la crise et appuyer le processus de dialogue sont, entre autres, les axes possibles de notre intervention.
Vous appuierez la libération du Nord-Mali ?
Nous n’enverrons pas de troupes, c’est clair. Mais nous sommes membres de l’Union Européenne et nous aidons à travers cette institution. Vous savez que nous renforçons également les capacités de la CEDEAO et de l’UA à faire face aux défis sécuritaires de la sous-région et du continent.