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Crise au nord du Mali : Le FDR appelle la CEDEAO à intervenir
Publié le lundi 14 mai 2012   |  Le Républicain




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Dans le souci d’amener le maximum de ses cadres à mieux connaître la CEDEAO, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) a organisé, le 12 mai 2012, une conférence débat sur l’institution régionale. Au cours de cette conférence débat, les principaux conférenciers ont clairement indiqué que la CEDEAO doit intervenir au Mali pour libérer le nord.


Pour informer et sensibiliser ses cadres, le FDR a organisé, le 12 mai 2012, une conférence débat au CICB sur le thème de la CEDEAO. Pour animer cette conférence, le FDR a fait appel à deux éminents conférenciers : Me Amidou Diabaté et Professeur Aly Nouhoun Diallo. Premier à prendre la parole, Me Amidou Diabaté a indiqué que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est une organisation ouest-africaine créée en 1975. En substance, Me Diabaté a indiqué que son but est de promouvoir la coopération et l’intégration par la création d’une union économique et monétaire ouest-africaine.

Sur la base des protocoles additionnels sur la bonne gouvernance, Me Amidou Diabaté, a indiqué que lorsque la sécurité est menacée dans un Etat membre, la CEDEAO peut intervenir militairement. Sur la base de ces protocoles, il a estimé : « Nous ne pouvons pas nous plaindre de l’intervention de la CEDEAO ». Mieux, Me Diabaté a rappelé un dispositif des textes de la CEDEAO. « En cas de rupture de la démocratie pour quelque motif que ce soit, la CEDEAO peut prononcer des sanctions », a-t-il déclaré. En signant les différents traités de la CEDEAO, le Mali a volontairement délégué une partie de sa souveraineté. Pour cela, Me Diabaté a estimé que les récentes décisions de la CEDEAO ne violent pas la souveraineté de notre pays. Il a rappelé que le Mali dépend de l’aide extérieure budgétaire à hauteur de 40%.

Et la situation actuelle du pays l’a conduit à perdre 1000 milliards de FCFA d’arrêt d’investissement. « Nous avons librement signé des accords que nous devons respecter », a-t-il conclu. Pour sa part, Soumeylou Boubeye Maïga a indiqué que la situation au nord du Mali est considérée comme une menace à la sécurité internationale.

« Donc, je comprends mal comment nous allons autoriser une intervention dans une zone qui n’est plus sous notre contrôle », a-t-il indiqué. « Avec nous, ou sans nous, la communauté internationale est autorisée à intervenir au Mali. S’il y a un désastre humanitaire au nord, la communauté internationale a l’obligation de protéger la population », a-t-il ajouté.

Quand au Professeur Ali Nouhoun Diallo, il a indiqué que si les Maliens ne libèrent pas le nord, d’autres vont le libérer pour nos ressources et nos aéroports. « Ils peuvent libérer notre nord pour nous le remettre. Mais, ils peuvent le garder », a-t-il déclaré. Après les communications, plusieurs personnes ont pris la parole.

Adama Samassékou propose l’autodissolution du FDR

El Hadj Sissoko est intervenu pour attirer l’attention sur le fait que la libération du Mali est une affaire de Maliens. Selon lui, pour la libération des régions au Nord du Mali, l’on doit d’abord compter sur l’armée malienne.

Un peu dans la même veine, le Professeur Adama Samassékou, a invité les Maliens à un sursaut. Selon lui, sa présence à la conférence ne se justifie pas par une position partisane, ou encore moins par une logique de conquête du pouvoir. Mais, il a clairement dit qu’il est dans la logique de sauver le Mali. Pour cela, il dira que la CEDEAO a joué un rôle important pour le retour à l’ordre constitutionnel.

« Pourquoi cette marginalisation de la classe politique et de la société civile ? », s’est-il interrogé. Avant de répondre qu’elles se sont décrédibilisées. Le Professeur Samassékou a tenu à attirer l’attention de la salle sur le fait que même si la CEDEAO a joué un rôle important dans le retour à l’ordre constitutionnel, il ne faudrait pas lui faire jouer un rôle qui n’est pas le sien.

L’enjeu pour le Mali, à son avis, c’est comment gérer l’après 40 jours. « Je suggère que le FDR prononce son autodissolution et procède avec les autres forces vives de la nation à la mise en place d’un front unitaire pour sortir le Mali de cette impasse », a-t-il proposé.

Pour Boubacar Bah dit Bill, maire de la commune V, le Mali est sous tutelle. « Il n’y a pas de sud et de nord. Il faut libérer le Mali. Si l’extérieur nous libère, on va créer des zones d’exception au Mali », a-t-il déclaré.

« Réunissons les conditions politiques et nous réarmer moralement pour la libération du nord », a-t-il conclu. Sans s’opposer ouvertement à ces positions, le Colonel Youssouf Traoré a indiqué que le Mali a payé un lourd tribut pour la création de la CEDEAO.

« Ceux qui refusent l’intervention des troupes de la CEDEAO commettent un crime. Sans la CEDEAO, il n’y aura pas une libération du nord », a-t-il déclaré. Avant de conclure que la seule chance du Mali pour récupérer ce que nous avons perdu, c’est l’intervention des troupes de la CEDEAO.

Pour sa part, Cheick Hamalla Bathily de l’URD a estimé que le FDR a démissionné en laissant l’espace de la communication à ses adversaires. Selon lui, aujourd’hui, le Mali n’a pas besoin de l’ONU ou de la CEDEAO pour voler au secours des populations du Nord. « On a des Maliens qui sont riches en milliards et en millions, qui peuvent financièrement contribuer pour le Nord. En 1985 des Maliens ont renoncé à 3 mois de salaires pour soutenir l’Etat engagé dans une guerre. Mais aujourd’hui, cette volonté n’existe pas », a-t-il conclu.

Assane Koné

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