Même si le bilan définitif de la 13ème édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) n’a pas encore été fait, les chiffres que nous avons recueillis auprès des cadres du ministère de l’Artisanat et du Tourisme sont encourageants.
Plus d’une centaine de millions de FCFA de recettes pour les artisans maliens, plusieurs contacts intéressants et surtout deux prix pour Oumar Cissé et Djénéba Daou (catégorie perles et bijoux). Les différents produits maliens présentés allaient du textile à la joaillerie, en passant par les perles et l’agro-industrie.
Ce sont, en effet, 120 artisans venus de tous les coins du Mali – même du Nord – qui ont pris part la grande fête de l’artisanat dans le pays des Hommes Intègres, du 26 octobre au 4 novembre 2012. Avec à leur tête le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Ousmane Ag Rhissa.
Pour apporter un soutien important à ce secteur, qui souffre beaucoup depuis 2006, à cause de l’insécurité et la crise que connait notre pays, le gouvernement a décidé, cette année, de mettre la main à la poche. Une première que plusieurs artisans que nous avons rencontrés, ont saluée.
De plus, la Fédération nationale des artisans (FNAM) a pris en charge la location de 10 stands. Sans oublier l’ONG Helvetas qui, dans le cadre de la promotion du coton bio, a tenu à soutenir les exposants maliens. «Les gens étaient très étonnés de découvrir cette denrée purement bio» a affirmé un membre de la délégation malienne.
En marge du SIAO, les ministres de l’Artisanat du Burkina Faso, du Mali et du Cameroun ont procédé à la pose de la première pierre du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (CODEPA).
Avec comme invité le Japon, la 13ème édition du SIAO avait pour thème «Artisanat africain et émergence économique». Selon ses organisateurs, «c’est au regard du rôle important que doit jouer le secteur de l’artisanat dans le processus de croissance accélérée et de développement durable des pays africains que le SIAO a décidé de soutenir la 13ème édition par une réflexion autour de la problématique de la naissance et / ou de l’émergence d’une race d’artisans entrepreneurs de référence, créateurs de richesses véritables».