Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le challenger N° 780 du

Voir la Titrologie

  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Crise sécuritaire au Nord du Mali : Ansardine, le contre feu d’ATT contre le Mnla s’éteint
Publié le vendredi 16 novembre 2012  |  Le challenger


Mali
© Autre presse par DR
Mali : Blaise Compaoré et les Ansardines


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Pour n’avoir pas tenu ses engagements, la France punit ATT en armant une rébellion. Pour y faire face, Amadou Toumani Touré crée des milices et arme Iyad.
La France de Sarkozy a négocié le départ des mercenaires maliens de Libye afin d’affaiblir Kadhafi. Elle leur a promis de les soutenir, dès leur rentrée au pays, dans leurs revendications indépendantistes. Ce soutien devait leur permettre de lutter efficacement contre Aqmi, ce que ne faisait pas le gouvernement d’ATT malgré les aides militaires françaises.

Lors d’un entretien en octobre 2011 au Quai d’Orsay le MNLA s’est effectivement engagé à lutter contre Aqmi et à faire libérer les otages français sans que cela nécessite le paiement de la moindre rançon. Les responsables du Mouvement sont parvenus à convaincre Paris que les autorités de Bamako étaient impliquées dans les prises d’otages et seraient les complices d’Aqmi. Le MNLA a donc lancé la sale guerre avec la certitude du soutien de la France.

Deux « géologues » enlevés à Hombori sont envoyés pour organiser les milices en vu de les retourner contre Aqmi. Serge Lazarevic et Philipe Verdon sont connus pour leurs rapports avec les renseignements français (la DGSE Direction Générale de la Sécurité Extérieure et la DRCI, Renseignement intérieur- contre-espionnage). Ils ont par le passé intervenu au Congo, au Comores, à Madagascar et dans les Balkans.

ATT allume le contre-feu !

Envoyé par ATT, un cadre bien connu rencontre les responsables du MNLA et Iyad Ag Ghaly afin de leur faire part des propositions du gouvernement. Toutes les recommandations consignées dans les Accords d’Alger seront satisfaites. Un cadi sera nommé par cercle et un imam placé à la tête de chaque grande mosquée. En plus de la création des cercles d’In Tadjedit et de Tin Essako, un conseiller spécial (probablement Iyad) sera désigné auprès du président Amadou Toumani.

Sur le chapitre du développement, l’infinie nappe d’eau souterraine du Tasmena sera mise en exploitation dans un bref délai entre Ménaka et Tinzawatène, région du Zakak où sont installées les deux bases du colonel Mohamed Ag Najim, chef des forces armées du MNLA.

Ces propositions ont été rejetées en bloc par le MNLA. Quant à Iyad, ami d’ATT, il accepte, mais exige la ratification du Code de la Famille qu’ATT tardait à faire parapher. Selon des sources concordantes, il a été d’un apport inestimable dans la promulgation de ce document très controversé, dénoncé par les associations féminines.

Pour mener à bien sa besogne, Iyad peut compter sur Mohamed OuldAwainat dit Sidhamed, l’un des deux barons de la drogue de l’affaire « Air Cocaïne », libérés par Amadou Toumani en échange du recrutement des miliciens arabes dans le Tilemsi et qui ont combattu aux côtés de l’armée à Tessalit. Iyad bénéficie également du soutien de Baba OuldAchouekh, le maire de la commune rurale de Tarkit, contacté par Ben Maouloud, dépêché expressément par ATT.

Baba OuldAchouekh est la véritable interface entre Koulouba et les milieux du crime organisé. Le 22 janvier 2009, il enlève 4 otages européens au Niger, puis négocie leur libération avec Aqmi. Pour rappel, l’otage anglais, Edwin Dyer est tué dans cette affaire. OuldAchouekh n’est autre que le cousin d’Ahmed Boufalja, auteur du rapt des deux jeunes français à Niamey, tués lors du raid des forces spéciales françaises.

Selon certaines sources, Baba Ould et son cousin Boufalja seraient les ravisseurs des deux « barbouzes français » à Hombori. Toujours selon les mêmes sources, l’attaque dont a été l’objet l’agent de la DGSE, colonel Jean Marc Gadoullet, devenu responsable de la sécurité de Satom, le 24 novembre 2011, a un lien avec cette affaire.

Jean Marc Gadoullet chargé de négocier la libération des otages d’Arlit était en compagnie d’un député malien quand on lui tira dessus à un poste de contrôle de l’armée malienne à Gao. Il fut gravement blessé et rapatrié en France d’urgence. L’espion français avait rendez-vous avec Iyad. Par ailleurs, l’homme était soupçonné de vouloir mener dans le Sahel des activités de sécurité privée.

Quoi confier à Iyad ?

L’homme paraît incontournable dans les négociations. D’après nos informations, Ansardine va se replier sur Kidal très probablement en faisant une jonction avec le Mnla afin de laisser Tombouctou et Gao à Aqmi et Mujao qui sont considérés comme des forces d’occupation étrangère. Aqmi et Mujao sont les cibles toutes désignées de l’armée malienne et des forces internationales. Il n’est pas évident qu’Ansardine livre de combat contre l’armée malienne, non plus qu’elle retourne les armes contre les anciens d’Aqmi.

Par A.K. Dramé*

 Commentaires