La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a menacé ce lundi d'imposer de nouveau des sanctions aux putschistes maliens et à leurs alliés civils, accusés d'empêcher le retour d'un pouvoir civil à Bamako.
Les militaires qui ont mené le coup d'Etat du 22 mars continuent de se mêler des affaires politiques malgré leur promesse de se retirer, ce qui provoque la colère des quinze pays de la Cédéao. Profitant de la confusion, les rebelles touaregs et les islamistes ont pris le contrôle du nord du pays. La Commission de la Cédéao, dans un communiqué, précise qu'elle «suit de près la situation et ne tolérera pas que certains groupes ou individus prennent la transition en otage».
Les putschistes maliens ont mis en place à Bamako un Conseil national pour le redressement de la démocratie et le rétablissement de l'Etat (CNRDRE) qui, sous la pression internationale, a accepté début avril de passer le relais à un président civil, Dioncounda Traoré, chargé de superviser la transition vers un régime civil.