La suspension des activités pédagogiques du Syndication national de l’enseignement supérieur (Snesup) au niveau de l’enseignement supérieur, n’affecte pas les activités des administrations. C’est le constat qui se dégage des confidences faites par les responsables des différentes universités de Bamako.
Le syndicat national de l’Enseignement supérieur (Snesup) a suspendu ses activités pédagogiques depuis le 25 septembre 2012 et cela jusqu’à nouvel ordre. La cause : la divergence qui prévaut entre lui et le gouvernement concernant l’application des accords du mois de mars 2012. Comment cette situation est vécue par les administrations universitaires ? Quelles peuvent être les séquelles pour l’année universitaire 2013 ? Telles sont les interrogations auxquelles nous avons tenté d’avoir des réponses auprès des rectorats des différentes universités de Bamako : Université des Sciences Juridiques et politiques de Bamako (USJPB), Université des sciences sociales et de Gestion de Bamako (USSGB), Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTB) et l’Université des lettres, des sciences humaines de Bamako (ULSHB). Le constat semble être le même dans les différentes structures universitaires.
Au niveau de l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako, malgré la suspension des activités pédagogiques par le Snesup, l’on gère la situation avec sérénité. « Nous estimons que cela n’affecte pas notre travail. Pour la simple raison que nous avons fait les évaluations de la première session et proclamé les résultats. Nous nous préparons à faire le lundi 19 novembre 2012, les évaluations de la deuxième session », a déclaré le secrétaire général de l’USTB, Adama Berthé. Si cette cessation d’activités pédagogiques va avoir des répercussions sur l’année universitaire à venir, je ne saurai le confirmer. « Car tant que la date de la rentrée universitaire 2013 n’est pas fixée, nous estimons que nous sommes en vacances jusqu’à présent. Il serait donc hasardeux de se prononcer en avance », a-t-il souligné.
A l’Université des lettres, des sciences humaines de Bamako, notre source nous confie avec certitude que la suspension des activités pédagogiques du Snesup n’a pas beaucoup d’impact sur les activités de l’administration. Bref, l’administration s’efforce à faire progresser les choses conformément au programme. « La rentrée universitaire 2012-2013 se prépare d’ailleurs activement à notre niveau. Il ne reste plus d’ailleurs que les résultats définitifs de la faculté des langues et des sciences de langage pour boucler définitivement l’année universitaire 2011-2012», a-t-elle conclu.
Tout comme ces deux premières universités, ce sont les mêmes constats de débrouillardise qui prévalent au sein des Universités des sciences juridiques et politiques de Bamako et sciences sociales et de Gestion de Bamako selon nos informations, pour valider l’année universitaires 2011-2012. «L’illustration est qu’elles sont toutes parvenues à faire les évaluations et procéder à la proclamation de leurs résultats », a déclaré un administrateur bien imprégné de la situation de deux universités qui a tenu à garder l’anonymat.