Un civil a été tué et trois autres membres de la
même famille ont été blessés dimanche matin par des tirs de roquettes sur Gao,
principale ville du nord du Mali, selon des sources hospitalière et policière.
"Nous avons reçu quatre blessés par les tirs de roquettes. L'une des
personnes, âgée de 27 ans, vient de mourir de ses blessures", a déclaré à
l'AFP un responsable de l'hôpital de Gao. Selon la même source, un enfant de
trois ans figure parmi les blessés.
"La personne décédée et les blessés sont de la même famille, et tous
dormaient quand la roquette est tombée dans leur maison", a précisé une source
policière sur place jointe par téléphone.
Un peu plus tôt dimanche matin, un habitant de la ville avait annoncé à
l'AFP qu' "au moins trois roquettes ont été tirées dimanche sur la ville de
Gao par les +terroristes+".
Un responsable de la gendarmerie locale a précisé que "les tirs des
+terroristes+" provenaient de l'extérieur de Gao.
Il a confirmé qu'une une roquette était tombée sur le nord de Gao dans la
maison familiale, ajoutant qu'une autre était tombée en plein centre, non loin
d'un dispensaire, et la troisième dans le sud de la ville, vers le fleuve,
dans un champ. Ces deux dernières n'ont pas fait de victimes.
Ces tirs ont eu lieu six jours après la mort, dans une attaque jihadiste
près de Gao, d'un conducteur d'un camion du Comité international de la
Croix-Rouge (CICR) qui avait quitté la ville pour Niamey, au Niger voisin.
L'attaque a été revendiquée auprès de l'AFP par le Mouvement pour l'unicité et
le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Depuis, plusieurs attaques se sont produites dans les régions du centre et
du nord du Mali.
Mercredi, trois "bandits armés" ont été tués dans un accrochage avec des
soldats maliens dans une localité à la lisière du nord, près de la frontière
avec le Burkina Faso.
Deux civils ont été tués vendredi au cours de l'attaque de Boni, un village
du centre du Mali menée par des hommes armés circulant à moto, selon des
responsables locaux.
Samedi, des hommes armés ont enlevé un Roumain, responsable de la sécurité
d'une mine du nord du Burkina Faso, dans une région proche du Mali voisin vers
lequel ils se sont dirigés ensuite avec leur otage.
Les groupes jihadistes ont été chassés en grande partie des régions centre
et nord par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013
par la France mais des islamistes restent actifs dans ces zones où opèrent
également diverses bandes armées.
Enfin, vendredi également, un homme a été tué dans l'explosion d'une maison
à Bamako, la capitale. Le gouvernement malien a parlé d'un "événement
malheureux" tandis que la gendarmerie a évoqué la découverte d'un projet
d'"attentat de grande envergure".
Le 7 mars, Bamako avait été le théâtre d'un attentat contre un bar qui
avait fait cinq morts : trois Maliens, un Français et un Belge.
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