Un check-point composé de trois agents de sécurité à peine armés, tel est le dispositif sécuritaire mis en place pour filtrer l’entrée de l’aéroport international de Bamako-Sénou. Avec un tel dispositif peut-on être sûr de la sécurité à l’aéroport international de Bamako-Sénou ? Où l’affairisme et le laisser-aller font marcher toutes les activités.
Même si le risque zéro n’existe pas en matière de sécurité, le dispositif sécuritaire de l’aéroport international de Bamako-Senou inquiète plus d’un. Malgré la porosité de la situation sécuritaire qui s’est accentuée avec les récents événements survenus à Bamako, aucune nouvelle mesure n’est pour l’instant prise pour améliorer le dispositif sécuritaire de l’aéroport international de Bamako-Senou. Le niveau d’alerte est quasi nul !
Pourtant en janvier 2013 avec l’intervention militaire française, le dispositif avait été significativement renforcé avec la mise en place d’un check point, avant d’être allégé plus tard. Le Check-point existe toujours mais la rigueur n’y est plus. Car la méthode de travail et les moyens mis à la disposition des agents de sécurité, chargés du contrôle des véhicules laissent à désirer. Installé à environ 200 mètres de l’entrée principale de l’aéroport, le check-point est animé par deux à trois agents de sécurité à peine armés et ne disposant pas de détecteurs de métaux. Bizarre ! Comment savoir donc si des engins explosifs sont dissimulés ou non dans un véhicule ?
Ainsi, en présence de véhicules les agents se contentent souvent juste de jeter un coup d’œil uniquement dans le coffre comme si une arme ou un explosif ne peut être dissimiler que dans ces caisses. Une situation qui désormais fait grincer des dents chez certains voyageurs étrangers aussi bien que chez les personnes travaillant à l’aéroport. Interrogés, nombreux sont ceux d’entre eux qui affirment avoir la vie en danger à Bamako-Senou. Surtout les occidentaux qui sont toujours les cibles de premier choix des éléments terroristes. Et l’attaque du bar restaurant ‘’La Terrasse’’ dans la nuit du 6 au 7 mars par un commando, a démontré pour une première fois que les terroristes peuvent faire mal au Mali, jusque dans la capitale. Comme beaucoup d’autres pays du monde d’ailleurs !
En effet, les autorités sécuritaires doivent savoir anticiper pour éviter d’autres attaques similaires, surtout à des endroits sensibles comme l’aéroport qui pourrait être pris pour cible.
Lassina NIANGALY