Le moins que l’on puisse dire, c’est que le ridicule ne tue plus chez les leaders du MNLA qui ne ratent d’occasion pour agrémenter leur comédie. Leur dernière trouvaille a été de déclarer la journée d’hier lundi 6 Avril « journée de la liberté, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire de l’Azawad ». Un territoire qui n’existe pourtant que dans leur rêve et leur fantaisie.
Depuis quelques temps, c’est cette information que le MNLA et ses supporteurs, tapis dans l’ombre faisaient circuler sur les réseaux sociaux et à travers des messages qu’ils s’envoyaient pour dire que « le 6 avril est le jour de la liberté, et est chômée et payée sur toute l’étendue du territoire de l’Azawad ».
Pour rappel, c’est à cette date en 2012, qu’une poignée de rebelles touareg ayant juré de créer la partition du pays ont proclamé ce qu’ils ont appelé « l’indépendance de l’Azawad ».Une situation qui intervient après qu’ils aient pris des armes contre leur propre pays.
Ces indépendantistes réclament l’appartenance des trois régions du nord, à savoir ,Gao, Tombouctou et Kidal et une partie de la région de Mopti au « territoire de l’Azawad ». Mais le hic qui fait tilt, c’est que les leaders de cette rébellion ne peuvent mettre pied à Gao, Tombouctou ou encore à Mopti où les populations, farouchement attachées à l’unité du pays et opposées à toute velléité sécessionniste les attendent de pied ferme.
Ainsi, ils se confinent à Kidal, l’épicentre de cette rébellion où ils font des déclarations fantaisistes de toutes sortes sur les grandes chaines de radios et de télévisons françaises où ils ont des entrées très faciles. Une région dont la population n’atteint pas 80.000 Habitants selon les derniers chiffres du RAVEC. Mieux, la majorité de la population touareg ne suit pas ces bandits armés dans leur aventure.
A Gao comme à Tombouctou qu’ils réclament de leur azawad, les populations tiennent à l’unité nationale et au retour à la paix à travers les négociations d’Alger.
Il y a quelques semaines, la coordination des mouvements de l’Azawad a refusé de parapher l’accord issu des négociations d’Alger pour dit-elle, aller consulter sa base.
Une base qui n’existerait qu’à Kidal, car ce mouvement n’a osé se rendre dans les autres régions où les populations sont sorties massivement pour manifester leur adhésion à cet accord. Malgré cette situation, leur dernière trouvaille, du reste ridicule est de décider de célébrer la journée du 6 avril qu’ils appellent « journée de la liberté ». Pour commémorer cela, ils ont décidé d’en faire une « journée chômée et payée sur toute l’étendue du territoire de l’azawad ».
Une situation qui suscite un certain nombre de questionnements : A quelle liberté font allusion ces ennemis de la paix ? Les touaregs ont-ils été victimes de mise à l’écart à la différence des autres communautés du Mali ? Quel est le territoire de l’Azawad ou encore quelles en sont les populations et l’administration qui les administre en dehors de l’Etat malien ?
Ce jeu ridicule du MNLA a été un non évènement car il n’a eu aucun effet sur la journée d’hier lundi qui était fériée à cause de la fête de Pâques, reconnue comme une fête légale en République du Mali. Des gens qui sont en chômage permanent peut-il s’attribuer une journée ‘’chômée et payée’’. Mon œil !
G. Diarra