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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations. |
Au Nord du Mali, bientôt deux ans après sa soi-disante libération, il n’y a pas d’école véritable dans les circonscriptions administratives et la raison principale donnée est l’insécurité. A présent, il n’y a ni trésor public, ni services des impôts et ni services du budget, etc.
La route nationale 16, Gao-Sévaré qui fait 555 km est totalement dégradée. Il faut 12 heures de temps en car pour relier Gao via Sévaré. Il n’y a aucune volonté des autorités maliennes. Tout a un aspect d’abandon. Au moins, le gouvernement doit penser à faire des retouches à cette route en attendant un financement.
Les forces internationales qui sont là pour la sécurité des populations et de leurs biens, sont là pour leur propre sécurité. Au lieu de s’installer hors de la ville pour sécuriser les populations et leurs biens, ils sont tous barricadés dans la ville de Gao. Comment, Gao ne peut pas être sécurisé dans un rayon de 25 km? Il n’y a aucune justification à cela. Ces forces internationales sont là uniquement dans leurs propres intérêts : salaires élevés, jouissances de toutes sortes. Elles vont dégrader totalement les mœurs dans cette partie du nord de notre pays.
Aujourd’hui, à Gao, il n’y a pas de jeunesse car une jeunesse plongée dans la drogue, l’alcoolisme et dans la fortification, n’est plus une jeunesse. Allez-y à Gao, pour y voir. Pas de commentaires. Le gouvernement du Mali et le fameux Collectif des ressortissants du Nord (COREN) sont vivement interpellés sur le cas du comportement de la jeunesse à Gao même si l’éducation de chaque enfant revient en premier lieu à ses parents.
Le rôle de l’Etat n’est pas à négliger avec ses forces de sécurité dans la lutte contre la dégradation des mœurs, la circulation, la vente et la consommation des stupéfiants. Aujourd’hui, il n’y a rien à cacher quant à la circulation de comprimés (drogues) et jusque dans les villages et ilots de Gao. Il faut donner les moyens à nos forces de douanes et de sécurité et les armer moralement pour ce grand combat, qui est la défense de notre propre sécurité. Un pays sans une véritable jeunesse saine, c’est le déclin.
Ensuite, que les populations de Gao et du nord en général prennent conscience du problème de l’école. Il ne peut y avoir aucun développement véritable sans l’instruction. Il faut aussi que les cadres de Gao s’y donnent. C’est leur devoir.
Qu’Allah sauve notre pays, amine.
Yacouba Aliou
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